Trouver des solutions pour sauver la presse marocaine, a fait l’objet d’une réunion entre la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) et le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj.
Lors de cette réunion qui s’est tenue mercredi 12 septembre 2018 à Rabat, le ministre a promis de trouver «une issue volontaire» à la crise de la presse au Maroc.
Engagements pris
Pour ce faire, Mohamed Laâraj a présenté des propositions «en réponse à la demande de la Fédération de mettre en place un fonds spécial d’appui à la lecture de la presse et ce, afin de doubler les ventes, de 250.000 à 500.000 exemplaires par jour», a fait savoir la FMEJ, ajoutant qu’il a été convenu d’adopter une proposition d’amendement de la loi de finances 2019 devant inclure la presse dans le fonds spécial pour, ainsi, «renforcer le paysage audio-visuel, les annonces et l’édition publique», tel que souligné dans l’article 44. A cet amendement de la loi de Finances, s’ajoute la contribution de trois ministères concernés par le renforcement de la lisibilité des journaux. Il s’agit du ministère de la Culture et de la Communication, du ministère de la Jeunesse et des Sports et du ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a précisé la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux.
Lors de cette réunion, les deux parties ont également débattu du décret portant réorganisation de l’aide publique dédiée à la presse et qui inclura pour la première fois les secteurs de l’impression et de la distribution, ce qui «va se répercuter positivement sur l’opération de production dans son ensemble, tant que la presse est une industrie».
«A l’occasion de l’adoption par le Parlement européen de la directive sur les droits voisins du droit d’auteur, qui représente une victoire des éditeurs sur les géants du net, en imposant des droits sur l’ensemble du contenu journalistique publié sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche, le ministre de la Culture et de la Communication a proposé d’activer la commission qui comprend le ministère de la Communication, le ministère du Commerce et de l’Industrie, la FMEJ et les représentants de « Facebook » et « Google » dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord (MENA), pour le suivi de la question des droits des éditeurs sur internet au Maroc, en plus du projet d’amendement de la loi 59/06 relative aux droits d’auteur, de façon à ce que la presse puisse en partie en profiter», a conclu la FMEJ.