«Les Régionales de l’investissement» de la BCP : Les messages forts de l’étape Rabat

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La Région Rabat-Salé-Kénitra recèle des atouts indéniables pour améliorer son positionnement et son attractivité vis-à-vis des investisseurs nationaux et étrangers. L’industrie, l’économie verte et inclusive ainsi que le digital sont les leviers de cette relance que le groupe BCP tient à accompagner.

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La caravane Banque centrale populaire (BCP) baptisée «Les Régionales de l’investissement» continue de sillonner le Maroc pour mettre en avant les atouts et les opportunités sectorielles de 10 régions, tout en présentant les mécanismes d’appui, les solutions de financement et d’accompagnement mis à la disposition des opérateurs économiques.  Après Fès, elle a fait escale, ce mardi 25 mai, à Rabat pour se poser ensuite à Agadir dans une semaine. Ainsi, dans son effort d’accompagnement de la reprise prévue pour cette année du fait d’une campagne de vaccination bien organisée et une bonne campagne agricole, la BCP cherche à adapter son dispositif de financement aux spécificités de chaque région et ce, en écoutant les opérateurs. En effet, l’accompagnement de cette réorientation de l’économie vers des filières industrielles à forte valeur ajoutée est nécessaire et doit passer par des programmes de financements appropriés. «Nous voulons que cette relance soit industrielle, notamment avec la Banque des projets. Nous la voyons aussi innovante et digitale. Il faut qu’elle soit aussi inclusive et verte pour pouvoir réduire l’emprunte carbone et donc pouvoir gagner en compétitivité», a lancé le directeur général de la Banque commerciale du groupe BCP, Jalil Sebti. C’est dans ce sillage que s’inscrit d’ailleurs, la convention de partenariat signée, à cette occasion, entre l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) et le groupe BCP, dans le but de promouvoir l’investissement dans les secteurs de l’économie verte.
En vertu de cette convention, d’une durée de trois ans renouvelables, l’AMEE s’engage à apporter l’assistance technique à la BCP dans le conseil et la sélection des projets éligibles dans le cadre des offres de financements dédiées à l’économie verte, ainsi qu’à tenir des sessions de formation et de sensibilisation dans ces domaines, tout en fournissant la documentation et les supports de communication y afférents (brochures, guides…).
Le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline a, lui, incité les entreprises à s’inscrire davantage dans le cadre de l’efficacité énergétique, en utilisant au maximum les énergies renouvelables pour améliorer leur compétitivité, décarboner et baisser leur facture et, in fine, réduire la dépendance énergétique nationale. «Nous avons des lignes dédiées à l’efficacité énergétique avec plusieurs banques nationales notamment la Banque populaire qui a rédigé un livre blanc sur l’efficacité énergétique, il y a quelques années», a-t-il fait remarquer, notant que l’Etat a mis en place des programmes, notamment «Tatwir vert» conduit avec Maroc PME, pour soutenir les entreprises à aller dans ce sens. De son côté, Sebti a fait observer, à cet égard, que son établissement a mis en place des instruments dédiés au financement vert et à la vulgarisation autour de l’importance de l’efficacité énergique, non seulement pour s’aligner sur les engagements du Maroc, mais aussi pour baisser les coûts de la facture énergétique. C’est dire que l’anticipation n’a jamais été aussi importante pour les industriels marocains, notamment ceux dont la production est tournée vers l’export. C’est l’un des messages forts de la deuxième étape de ces «Régionales de l’investissement» qui ont permis à des acteurs économiques de se prononcer sur les potentialités d’une région dont la vocation est en train de s’enrichir avec le développement de secteurs économiques divers. C’est le cas pour les industries automobile et pharmaceutique qui y prospèrent de plus en plus. De nouvelles niches sont également en train d’être exploitées notamment dans le domaine de la santé avec un regain d’intérêt pour le textile et le tourisme, sachant que la région comprend 82 unités hôtelières et 8.126 lits, soit respectivement 2,02% et 3,11% de l’offre nationale. Une dynamique qui n’est pas près de s’arrêter au vu des investissements futurs que cette région peut drainer. «Sur les 451 retenus dans le cadre de la Banque de projets, la Région Rabat-Salé-Kénitra en a capté 11%. Nous avons quasiment tous les types d’activités, notamment le textile, l’industrie métallique et métallurgique, la plasturgie, la chimie-parachimie, le cuir, l’agro-industrie et le secteur électrique», a indiqué Kenza El Alaoui, directrice des Industries de l’Automobile au ministère de l’Industrie.

Les opportunités à saisir

Pour sa part, Abdelkader Benbekhaled, président CGEM Rabat, ne cache pas son optimisme pour l’avenir de cette région. «Rabat-Salé-Kénitra s’y prête pour de nouveaux investissements. Il y a des opportunités importantes à saisir», estime-t-il tout en faisant allusion à l’amélioration du climat des affaires (La réforme des CRI, la loi 55-19, le prochain déploiement du Fonds Mohammed VI pour l’investissement,…). A ce titre, force est de noter que la région, qui s’attend à un développement de l’industrie 4.0, se distingue par des infrastructures d’accueil importantes. Il s’agit précisément d’Atlantic Free Zone (Zone franche d’exportation) étendue sur 199 ha, de la zone industrielle de Bir Rami (Kénitra) sur 103 ha, de l’Atlantic free zone (Open Free Zone) étalée sur 146 ha, et de la zone industrielle d’Ain Atiq sur 70 ha. En plus du Technopolis (Sala El Jadida) installé sur 300 ha ainsi que le parc industriel Ain Johra dont la première tranche s’étend sur 30 ha. C’est ce qui en fait d’ailleurs la deuxième région en termes de production de richesse au Maroc après celle de Casablanca-Settat. Un positionnement que confirme Bouchra Berrada, président du directoire de BCP Rabat-Kénitra. «Pour la BCP, cette région se présente comme la 2e région après celle de Casablanca-Settat. Elle couvre un territoire dense, avec 12 succursales et 3 centres d’affaires. Elle accapare une part de marché de 27% en termes de guichets, de 22,4% en termes de ressources et de 17% en termes d’emplois». Un ancrage qui serait appelé à s’améliorer vu le potentiel qu’elle recèle et le positionnement stratégique dont elle jouit. D’autant plus que le groupe bancaire marocain promet aussi de continuer à accompagner les jeunes porteurs de projets. Déjà, la BCP a distribué dans le cadre du programme Intelaka, 1.000 crédits pour un montant de 140 MDH. «En termes de déblocage, c’est la BCP qui a participé le plus à cette dynamique. D’ailleurs, 80% des dossiers sont destinés à la région et 20% était au niveau de Rabat», a noté Bouchra Berrada. Outre l’industrie, d’autres activités ne sont pas à négliger,  ce sont notamment celles liées à l’économie sociale et solidaire. «L’humain doit être au centre des préoccupations, il s’agit de voir l’impact sur le citoyen et ce à travers l’économie sociale et solidaire, c’est un secteur pourvoyeur d’emplois et à moindre coût. Ça permet d’améliorer les conditions de vie de cette population. Dans ce sens, le Conseil de la région a mis en place plusieurs programmes avec l’Office de développement de la coopération, l’Anapec et la Fondation Mohammed VI», a précisé Abdessamad Sekkal, président du Conseil de la Région Rabat-Salé-Kénitra. Même dans le secteur de l’Agriculture, des gisements sont à prendre, sachant que des plans agricoles régionaux dans le cadre de la nouvelle stratégie, Génération Green, sont en gestation. Celui de cette région, qui représente déjà 15 à 16% du PIB agricole national, est parmi les plus ambitieux du Maroc.

Nadia Benyouref

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