Pêche artisanale à Dakhla : La Coordination des barques «vivrières» assure «continuer le combat»

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Les pêcheurs propriétaires des barques «vivrières» espèrent ferrer un accord avantageux pour eux. Mais ils s’inquiètent du silence radio du ministère de la pêche!  Ils veulent pousser le ministère à leur octroyer les licences qu’ils demandent pour pêcher dans les eaux d’Ain Beida à Dakhla. D’ici début avril, ils menacent de passer à l’action en organisant un nouveau mouvement de protestation.

 

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Face à l’enlisement des discussions, les pêcheurs propriétaires des barques «vivrières» font monter la pression. Cheikh Ahmed Rouijel, coordinateur de la Coordination des barques vivrières de la pêche artisanale, a affirmé «continuer le combat» pour l’obtention de 410 barques «vivrières» de l’autorisation du ministère de la pêche pour poser les filets dans les eaux d’Ain Beida à Dakhla. Il prévient que les membres de cette Coordination envisagent de passer à l’action en menant un mouvement de protestation le 1er avril prochain pour faire entendre leur voix.

Dans un entretien téléphonique, le coordinateur de ladite Coordination, Cheikh Ahmed Rouijel a déclaré ce mardi 14 février qu’aucune décision n’est encore prise au sujet du dossier de quelque 410 barques «vivrières», et assure de la volonté de la Coordination de poursuivre son combat pour avoir gain de cause.

Il ajoute qu’une réunion devait être tenue la semaine dernière au sujet de leur problématique à l’initiative de certains acteurs et élus de la région, mais, dit-il, elle a finalement été reportée. «On a jugé que la tenue de cette réunion n’était pas nécessaire car on a appris qu’aucun responsable du ministère de tutelle n’allait y être présent», précise Ahmed Rouijel, qui pointe certains lobbies. « Pour défendre leurs intérêt, poursuit-il, certains lobbies donnent une mauvaise image de nous en nous accusant -à tort- d’être responsables de la surexploitation du poulpe. Mais ce sont eux qui sont responsables de la surexploitation de la ressource dans la région».

Après l’échec des pourparlers avec le département de tutelle qui a suscité la colère des propriétaires des barques «vivrières», le coordinateur ne mâche pas ses mots. «On va encore attendre jusqu’au début avril prochain. Si rien n’est fait pour trouver une issue à notre problématique on va bouger pour faire entendre notre voix. Ça fait quand même plusieurs mois que nous attendons des solutions pour pouvoir reprendre notre activité», a ainsi affirmé notre interlocuteur.

Et de poursuivre : «Le ministère de la pêche refuse toujours de nous autoriser à reprendre l’activité. Pourtant, lors d’une réunion à la wilaya de Dakhla, en décembre dernier, le directeur de la pêche maritime, Bouchta Aichane nous a assuré de sa volonté de trouver une issue à notre dossier», dit Cheikh Ahmed Rouijel.

Ce dernier indique au passage qu’après un arrêt d’activité de plus de huit mois, les quelque 410 barques «vivrières» s’apprêtaient à sortir en mer le 20 décembre dernier. Mais, poursuit-il, le ministère de la pêche a annoncé que la saison hivernale au poulpe sera ouverte à 3085 barques artisanales opérant dans les quatre villages de pêche de Dakhla, sans pour autant évoquer leur dossier.

Pourtant, dit-il, « c’est nous qui avons préparé cette reprise en aidant l’administration et les autorités dans la mise en œuvre de l’opération de destruction des barques illégales, laquelle opération devait se faire avant l’ouverture de cette campagne hivernale de poulpe».

Il poursuit, non sans colère : « Après cette polémique au tour du poulpe, nous avons décidé de renoncer à notre quota et de travailler sur d’autres espèces telle le Calamar, le Sépia, etc.».

A rappeler enfin qu’en 2018, ladite Coordination a multiplié les manifestations et sit-in pour demander la régularisation de la situation administrative de ses membres. Mais en vain. Sa demande n’aura pas été satisfaite. Mais ses membres ont été tolérés à exercer dans la pêche artisanale pendant plus de cinq ans au niveau de la région de Dakhla, affirment des professionnels de la pêche à Dakhla.

Par Naîma Cherii

 

 

 

 

 

 

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