Tindouf: l’Algérie recherche du gaz de schiste au détriment de la population séquestrée

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Des camions transportant du matériel lourd, utilisé dans les opérations d’excavation, appartenant à deux sociétés, l’une algérienne et l’autre turque, ont été observés à l’œuvre à moins de 20 kilomètres des camps des séquestrés à Tindouf.

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Ces poids lourds transportaient du matériel utilisé dans le forage de gaz de schiste, opération qu’Alger souhaite mener, dans les semaines à venir; quitte à passer outre les revendications de la population de Tindouf demandant de stopper cette opération aux conséquences dramatiques. Dans ce même cadre, des éléments de l’armée algérienne ont procédé à la fermeture de toutes les routes menant vers le site où sera menée cette opération d’extraction, prévue dans les prochaines semaines.

Des tirs de sommation ont également été entendus, dans la nuit de jeudi à vendredi 3-4 janvier 2019, obligeant quelques blindés appartenant au Polisario de changer de direction. Une manière pour l’Algérie de faire comprendre à son allié que, dès qu’il s’agit d’intérêts personnels, il n’y a pas d’alliance qui tienne. D’ailleurs, l’Algérie traverse une crise aiguë, causée par la baisse de ses recettes pétrolières. D’où sa volonté de rechercher d’autres sources d’énergie quitte à malmener la population des camps de Tindouf.

Pour rappel, des habitants du sud de l’Algérie avaient multiplié des mouvements de contestation contre le gouvernement qui voulait extraire le gaz de schiste de cette région, en dépit des répercussions sur la santé des populations locales et sur l’environnement. En effet, les organisations écologiques et de santé internationales sont unanimes à dire que l’extraction du gaz de schiste ne doit en aucun cas se faire à proximité de zones habitées. Les mêmes organisations ont expliqué que les opérations de forage impactent directement les nappes phréatiques, ce qui peut avoir des conséquences dramatiques sur les populations locales.

Pour les Sahraouis séquestrés à Tindouf, la décision de l’Algérie d’extraire le gaz de schiste dans cette région est une nouvelle provocation qui fait partie du processus visant à chasser les habitants de cette zone. En effet, l’armée algérienne a tiré à balles réelles sur des dizaines de Sahraouis à Tindouf, sous prétexte que les victimes se trouvaient dans des zones militaires interdites aux civiles.

Malgré les tentatives algériennes de faire taire la voix des opprimés à Tindouf, ces derniers ne comptent pas rester les bras croisés. Des mouvements de protestation et des marches sont annoncées pour cette semaine, pour dénoncer les opérations de forage qui menacent la vie de centaines de séquestrés.  Affaire à suivre…

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