Port de Dakhla : Mobilisation croissante autour de la future route maritime vers l’Afrique

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Le grand projet du port atlantique de Dakhla prêt à partir sur les chapeaux de roues. Selon une source proche du dossier, la phase préparatoire des travaux de ce chantier d’envergure –lancée il y a une année- est presque achevée. La phase suivante portera sur le lancement effectif des travaux relatifs à la construction des infrastructures de base de ce mégaprojet, indique une source au ministère de l’Equipement. Les détails.

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Le lancement de ce méga projet s’inscrit dans la perspective d’ériger le Sahara en moteur de développement régional et continental, à travers la valorisation de son domaine maritime. Ce projet du port atlantique de Dakhla revêt une importance stratégique pour l’Afrique de l’Ouest et pour les Provinces du Sud, notamment la région de Dakhla Oued Eddahab. Cette future infrastructure –dont le montant global d’investissement est estimé à 12,5 milliards de dirhams- sera installée à Ntireft, à 40 km au nord de Dakhla, dans la commune rurale d’El Argoub.

Il y a encore une année, ce nouveau port, très attendu, n’existait qu’à travers d’innombrables maquettes et plans qui prédisaient un ouvrage d’envergure. A présent, ce projet, dont les premiers travaux ont été lancés en novembre 2021, en est presque à la phase finale de ces travaux. «Cette première phase a été réalisé avec succès. Et elle est presque achevée», déclare cette semaine à Le Reporter une source proche du dossier. Cette première année, précise celle-ci, était consacrée aux installations du chantier. Il faut dire que la besogne était ardue pour l’équipe du projet.  «Aménager une surface de 100 hectares, c’est pas rien. C’est beaucoup de travail. Ce sont tous les travaux préparatoires du chantier: grands terrassements du site, construction des bases de vie des ouvriers et techniciens du projet, raccordement de l’eau et de l’électricité, routes d’accès, ouverture des carrières, production des matériaux, agrément des matériaux qui seront utilisés…etc», explique notre source au ministère de l’Equipement.

Sur place, il est plus marquant encore de voir les 700 ouvriers du chantier faire avancer le projet en pleine activité depuis une année, remarque notre source. Elle ajoutera au passage que l’on devrait atteindre la vitesse de croisière dès la troisième année de réalisation du projet et qu’à terme, le nombre de personnes qui vont travailler sur le site du complexe portuaire avoisinera plus de 2000 personnes.

Prévus pour durer 8 ans, les travaux de ce nouveau port, qui servira d’outils logistique et économique pour faciliter la structuration économique et sociale du sud du Royaume, s’apprête à entrer dans la phase de construction de ses composantes principales, selon notre source, laquelle évoque une grande mobilisation autour de cette future route maritime vers l’Afrique. Pour l’heure, les équipes du projet planchent sur la préparation de cette étape de réalisation de ce nouveau port de la province Oued Eddahab qui sera en eau profonde extérieur à la baie. Dans les semaines qui viennent, il serait question de faire le point sur la prochaine phase.

Les travaux de construction des composantes principales de ce nouveau port devraient démarrer très prochainement, précise notre source. Il s’agit notamment des infrastructures de base du port, à savoir les digues de protection, un quai de commerce (30 ha de terre-pleins, 860 m de longueur et 16 m de profondeur), un quai de pêche (28,8 ha de terre-pleins, 1662 m de longueur et 12 m de profondeur), un bassin de réparation de navires, etc. Par rapport à l’échéance de concrétisation de ce méga projet, qui pourra satisfaire les trafics futurs liés aux produits de la pêche et à l’exploitation des petits pélagiques, l’essentiel restant à faire pour les 7 prochaines années est entre les mains d’entreprises marocaines. Une grande victoire pour l’expertise marocaine. «Que ce soit pour les travaux, l’assistance technique, ou encore le contrôle de la qualité des travaux, le maitre d’œuvre est assuré par des entreprises marocaines. C’est une fierté pour notre pays», se réjouit notre source. Rappelons que le groupement SOMAGEC-SGTM, retenu comme soumissionnaire privilégié en mai 2021, a remporté le contrat de réalisation du mégaprojet du port de Dakhla Atlantique dans le sud du Maroc. Le tandem a damé le pion à de sérieux candidats d’envergure internationale, comme le gréco-marocain Archirodon/SEPROB, le groupement Eiffage (France)/DI ou encore l’égyptien Arab Contractors.

Notons enfin que les travaux d’exécution de ce méga projet devraient être finalisés fin 2028. Les premiers terminaux devront être opérationnels à partir de 2029.

Naîma Cherii

 

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