Patrimoine immatériel: Le Maroc et l’ONU célèbrent l’arganier !

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Le Maroc et l’Organisation des Nations Unies (ONU), ont célèbré le 10 mai 2021, la première Journée Internationale de l’Arganier reconnu en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

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Cette commémoration historique se veut une reconnaissance internationale du savoir-faire du Royaume en matière de valorisation de cet arbre à grande valeur écologique, thérapeutique et cosmétique, et vient couronner ses efforts en faveur de la promotion de l’Arganier comme source ancestrale du développement résilient et durable.

Bien plus qu’un arbre

La proclamation onusienne de cette Journée Internationale, témoigne aussi de la contribution colossale du secteur de l’arganier dans la mise en œuvre des 17 objectifs de l’agenda 2030 et la réalisation du développement durable dans ses trois dimensions économique, sociale et environnementale.

Elle met également en exergue le rôle de ce secteur dans l’autonomisation et l’émancipation de la femme rurale, le renforcement de l’économie solidaire, l’éradication de la pauvreté et le développement humain à travers le soutien et la promotion du rôle des coopératives et autres formes d’organisation agricoles actives dans le secteur de l’arganier.

Cette célébration fait suite à une initiative marocaine lancée en février 2020 lors d’un événement organisée par le Royaume, en collaboration, avec l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (Andoza), le département des affaires économiques et sociales de l’ONU (UN DESA), la FAO, l’Unesco et l’OMS.

La Mission permanente du Maroc auprès des Nations Unies a relancé le processus de négociation au début de l’année 2021. Ce processus a été clôturé après quatre rounds de réunions virtuelles de consultations avec les Etats membres des Nations unies.

Ainsi, l’assemblée générale des Nations unies a adopté le 3 mars 2021, la résolution qui proclame le 10 mai de chaque année comme Journée internationale de l’Arganier, une résolution qui a été largement co-sponsorisée par les 113 Etats membres de l’ONU.

Une reconnaissance du savoir-faire marocain 

Cet appui international à la requête du Maroc, n’est donc pas un fruit du hasard, mais le résultat d’une expérience de plusieurs décennies en matière de valorisation de l’arganier qui couvre une superficie de plus de 800.000 hectares dispersés sur les trois régions du Souss-Massa, Marrakech- Safi et Guelmim Oued- Noun) et joue un rôle socio-économique et environnemental important.

Quelques années plus tôt, le Maroc a tiré la sonnette sur la situation de l’arganeraie marocaine, qui a été sujette à une très forte dégradation, raison pour laquelle il a lancé un ensemble projets pour préserver cette richesse naturelle. Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), a apporté aussi, sa contribution, par la plantation de semis de l’arganier dans les zones vulnérables.

Parallèlement, le Royaume s’est penché, également, sur l’élément humain, étant donné que la population locale habitant l’arganeraie, fait de cet arbre un gagne-pain. La majorité de ses habitants se sont inscrits dans des coopératives et des groupements d’intérêt économique, qui se sont rassemblés dans un réseau des associations de la réserve de biosphère de l’arganeraie.

Dans le même cadre, le Maroc a créé en 2010, l’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA) qui veille à la préservation et au développement des oasis et de l’arganier, ainsi que la réalisation de projets pour la valorisation, la commercialisation, l’encouragement et la labellisation des produits de cet arbre endémique du Maroc.

Ainsi, un investissement de 2,8 milliards de dirhams a été alloué dans le cadre d’un contrat programme signé en 2011. L’exécution a été entamée en 2013 après une vaste concertation qui a concerné l’ensemble des intervenants. Parmi les objectifs de ce contrat programme figurait notamment la réhabilitation d’une superficie de 200.000 hectares sur 10 ans, la création d’exploitations modernes visant à faire intégrer l’arganier en tant que culture agricole, en plus de porter la production de l’huile d’argan du Maroc à 10.000 tonnes à l’horizon de 2020, au lieu de 4.000 tonnes lors de la signature de cet accord.

Cette stratégie a été mise en place en coordination avec les efforts des autres intervenants, notamment le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts qui veille à faire asseoir plusieurs programmes visant la mise en valeur de ce patrimoine immatériel.

Dans ce cadre, un projet de plantation de 10.000 ha de vergers d’arganier dans les zones vulnérables est en cours et représente l’un des premiers projets co-financés par le Fonds Vert pour le Climat (Green Climate Fund ) soumis en partenariat avec les représentations régionales et provinciales du Département de l’Agriculture et de l’Agence de Bassin Hydraulique de Souss Massa.

Le coût global de ce projet est de l’ordre de 49,2 millions de dollars financés par le Fonds Vert pour le Climat, à hauteur de 39,3 millions de dollars (soit 80% du montant total du projet) avec un co-financement du Maroc de 9,9 millions de dollars. Cette dynamique a donné naissance, également, à de nouveaux concepts pour promouvoir l’arganier, à travers la mise en place de fermes dédiées à cette chaîne agricole, répondant aux critères scientifiques reconnus.

Les premières initiatives dans le cadre de cette vision ont débuté en décembre 2015, lorsque le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch a lancé un projet d’arganiculture couvrant une superficie de 600 ha, répartis sur le territoire de la commune rurale de Rasmouka pour un montant de 71 millions de dirhams.

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