Office des changes : Balance des paiements et déficit commercial, les hauts et les bas

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Les résultats de la balance des paiements au titre de l’année 2019 font ressortir un allègement du déficit du compte des transactions courantes de 19% se situant à 47,3 MMDH, contre 58,4 MMDH pour l’année 2018, a indiqué l’office des changes.

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Cette évolution s’explique par l’amélioration de l’excédent des services de 12,1 MMDH et par l’allègement du solde du revenu primaire de 1,1 MMDH et ce, en dépit de l’aggravation du déficit au titre des échanges de biens (-2,2 MMDH), a précisé l’Office, dirigé par Hassan Boulaknadel, pour ce qui est des  résultats des échanges extérieurs à fin décembre 2019, notant que l’excédent du revenu secondaire est demeuré stable d’une année à l’autre.
Ce déficit du compte des transactions courantes est financé par les flux nets au titre des investissements directs et de portefeuille ainsi que les autres investissements, a ajouté l’Office.

Concernant la position extérieure globale, qui reflète la situation patrimoniale de l’économie marocaine vis-à-vis du reste du monde, elle fait ressortir une situation nette débitrice de 765,1 MMDH contre 754,5MMDH à fin septembre 2019, a aussi fait savoir l’Office, expliquant cette situation par la hausse des encours des engagements financiers (+33,3 MMDH) plus importante que celle des encours des avoirs financiers (+22,7 MMDH).

Selon l’Office des changes, la hausse des engagements financiers est conséquente de l’augmentation de l’encours de toutes les catégories afférentes à ces engagements, à savoir +13,8MMDH pour la composante «autres investissements», +9,9 MMDH pour les investissements directs étrangers au Maroc et +9,7 MMDH pour les investissements de portefeuille.

L’accroissement de l’encours des avoirs financiers s’explique, quant à lui, principalement par l’augmentation de 13,2 MMDH des avoirs de réserve et de la hausse de 6,4 MMDH de l’encours de la composante «autres investissements» et de 3,4 MMDH de l’encours des investissements directs marocains à l’étranger.

Pour ce qui est des premiers mois de 2020, l’Office des changes souligne qu’à fin février 2020, le déficit commercial s’est aggravé de 2% pour s’établir à plus de 31,01 MMDH contre 30,4 MMDH à la même période de l’an dernier.

En effet, indique l’Office, les échanges commerciaux au titre des biens ont enregistré à cette date un accroissement des importations (+1,06 MMDH) plus important que celui des exportations (+ 452 MDH), selon les indicateurs des échanges extérieurs publiés par l’Office des changes qui notent que le taux de couverture s’est établi à 60,9%.

La hausse des importations de biens est due à l’augmentation des importations de produits énergétiques (+874 MDH), des achats de produits alimentaires (+724 MDH), de biens d’équipement (+724 MDH) et de produits finis de consommation (+423 MDH). En revanche, les importations de demi produits et de produits bruts ont baissé respectivement de 736 MDH et 895 MDH.

S’agissant des exportations, elles se sont établies à fin février 2020 à 48,24 MMDH contre 47,79 MMDH un an auparavant (+0,9%), souligne l’Office qui précise que cette hausse fait suite à l’accroissement des exportations notamment des secteurs de l’automobile (+3,4% à 13,92 MMDH), du textile et cuir (+2,9% à 5,92 MMDH), de l’industrie pharmaceutique (+9,4% à 187 MDH), des phosphates et dérivés (+0,1% à 6,61 MMDH). En revanche, les ventes des secteurs de l’électronique et de l’aéronautique ont enregistré des baisses respectives de 302 MDH et 105 MDH.

Par ailleurs, la balance des échanges de services a affiché un excédent en baisse de 1,8% à 12,52 MMDH à fin février 2020. Cette évolution s’explique par la hausse des importations de 7,7%, plus importante que celle des exportations (3,3%).

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