L’Agriculture et nous : Inquiétude générale, faute de pluie…

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Depuis le mois de février, les pluies ont nettement diminué. Dans certaines régions, la température frôlait parfois les 30 degrés, voire plus. Résultat: une sécheresse qui commence à menacer les cultures céréalières, notamment dans certaines zones du pays.

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Une mauvaise année agricole, c’est une mauvaise année pour tous. Pour l’économie en général, le PIB agricole étant déterminant pour le PIB national. Pour les agriculteurs, bien sûr, qui ne vivent que du produit de leurs terres. Pour les opérateurs du secteur de l’agro-industrie… Et, ce qu’il ne faut pas oublier, pour nous-mêmes ! Car, dès que les pluies se font rares, le panier de la ménagère s’en trouve menacé. Les prix des céréales, des fruits et légumes grimpent. Le cheptel manque de fourrage et, donc, le prix (et la qualité) de la viande s’en ressentent…Voilà pourquoi tous les citoyens se sentent concernés par la pluie !

Les agriculteurs sont donc inquiets. Un début de sécheresse menace la culture céréalière, après plusieurs semaines très chaudes. Cette inquiétude commençait à s’installer chez les agriculteurs, depuis la mi-janvier, avec une température qui frôlait parfois les 30 degrés dans certaines régions du pays, selon les agriculteurs approchés par Le Reporter, au début de cette semaine. Un temps, splendide, certes, pour les touristes, mais pas pour les agriculteurs! Ces derniers, rappelons-le, avaient été soulagés par l’arrivée des précipitations abondantes qui s’étaient abattues sur différentes régions du pays, en novembre et décembre derniers. Après un mois d’octobre également très ensoleillé, ces pluies avaient balayé les craintes des agriculteurs et permis la relance de la campagne agricole, notamment pour les cultures céréalières et légumineuses.

Pour les fellahs, cette sécheresse de fin de saison pourrait transformer une saison prometteuse en cauchemar. Selon l’état actuel des cultures, les besoins en termes de précipitations salvatrices seraient encore importants, surtout dans les régions qui sont très déficitaires, comme celles de Souss-Massa-Drâa, des plaines de Tadla-Abda et de Rhamna ou encore les régions sud-est, explique Abbès Tanji, consultant, expert et ancien chercheur à l’INRA. «L’impact de la sécheresse est net sur les céréales, mais aussi sur les parcours», a-t-il souligné.

La préoccupation des agriculteurs est d’autant plus grande que ce retard des précipitations vient à un moment crucial de la campagne agricole, celui où la température commence à augmenter, alors que les plants des céréales ont besoin d’eau pour assurer un bon développement des épis.

«Depuis le mois de février dernier, il n’est tombé que très peu de pluie sur mes terres», regrette un agriculteur, dans la région de Souss-Massa-Drâa. Selon lui, la situation serait critique. «Si la pluviométrie n’est pas au rendez-vous d’ici la fin de mars, je pense que je vais entamer ma moisson très tôt, par rapport à une année normale».

Ce même agriculteur estime que le retard des pluies pourrait diminuer sérieusement sa récolte. Au stade actuel, les besoins sont encore importants en termes de précipitation. Dans certaines régions, comme Souss-Massa-Drâa, on observe déjà le jaunissement des superficies dû au déficit hydrique.  Certains producteurs y voient les prémices d’une saison moyenne, voire faible, surtout si le retard des pluies se prolonge encore. Mais chez d’autres agriculteurs, l’espoir est entretenu par de possibles pluies de fin de saison (mars-avril) qui permettraient à la culture des céréales de rebondir.

A l’heure où nous mettions sous presse, de faibles pluies étaient attendues, mercredi 6 et jeudi 7 mars, dans certaines zones du Royaume, nous affirmait Houceine Youaabed, responsable communication de la météorologie nationale. Mais cela ne devrait pas se poursuivre, puisque le temps pluvieux ne devrait pas durer les jours suivants, a précisé Youaabed.

A la Direction de la météorologie, on indique qu’aucune pluie n’est prévue dans les 7 jours qui viennent. L’inquiétude générale est donc toujours là, faute de pluie…

 

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