Syrie: inquiétude pour les kurdes

Des combattants syriens soutenus par la Turquie à Minbej, le 25 décembre 2018.
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«Les autorités kurdes ont appelé à l’aide le régime syrien, lors de tractations plus ou moins informelles, pour qu’il revienne militairement dans le nord -notamment autour de la ville stratégique de Manbij-, pour les protéger de la menace d’une offensive turque», selon une source kurde. Vendredi 28 décembre, près de 300 soldats syriens ont ainsi opéré leur grand retour, après six ans d’absence, à proximité de la localité septentrionale.

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Les Etats-Unis veulent continuer de s’assurer que «les Turcs ne massacrent pas les Kurdes» en Syrie, malgré le retrait des militaires américains décidé par Donald Trump, a déclaré, jeudi 27 décembre, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo. «L’importance de faire en sorte que les Turcs ne massacrent pas les Kurdes, la protection des minorités religieuses en Syrie, tout ça fait toujours partie de la mission américaine», a-t-il dit dans un entretien au site Newsmax. Il a refusé de fournir un calendrier du retrait américain, pour éviter que «les adversaires» des Etats-Unis «sachent précisément» quand les GIs quitteront le territoire syrien. L’armée syrienne a annoncé le départ de «près de 400 combattants kurdes» de la région de Minbej, dans le nord du pays, quelques jours après que les troupes du régime se sont déployés dans le secteur, suite à l’appel des forces kurdes, craignant une offensive turque.

Minbej est, en effet, un des points de contentieux entre les YPG, principale milice kurde de Syrie, leur allié américain et la Turquie qui menace de lancer une offensive contre la ville. Un assaut qui semble désormais assez compliqué à mener avec le déploiement des forces armées syriennes, une manière dissuasive de stopper les ambitions turques sur le secteur.

Patrice Zehr

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