Pour tenter de répondre à cette question, une centaine de chercheurs et de spécialistes du monde entier se sont penchés sur ses mécanismes, ses méandres, ses secrets et ses mystères.
Quand on tape le mot «amour» sur un moteur de recherche, on obtient un peu plus de 200 millions de résultats. En revanche, quand on écrit le mot «sexe», on n’en aura «que» 114 millions! Contrairement aux idées reçues, l’amour est plus important que le sexe! Tout le monde veut être amoureux, tout le monde veut aimer et être aimé.
Pendant deux ans, un chercheur a enquêté, sollicitant d’éminents spécialistes dans le monde entier (sociologues, psychologues, anthropologues, neuroscientifiques et sexologues) en leur demandant de résumer leurs connaissances sur l’amour. Comme premier constat, il en est ressorti que c’est un jeu de molécules. L’amour, explique ainsi un neuro-psychiatre et neurobiologiste français, est un état émotionnel extrêmement puissant, est universel et a toujours existé. C’est une forme de gestion de la matière. La vie est apparue progressivement par interaction des molécules qui se sont reconnues par affinité. Aujourd’hui, on peut avancer que l’amour et le sexe est une affaire de chimie. Le but de l’amour est très simple et consiste à relier les êtres entre eux.
Mais comment tombe-t-on amoureux? Scientifiquement parlant, cela arrive quand les deux hormones de l’amour, la dopamine et l’ocytocine, sont libérées dans le cerveau. La dopamine est au cœur des systèmes désirants qui vont commander les structures du cortex (un tiers du poids du cerveau) impliquées dans le circuit de la récompense. Ce circuit, essentiel pour la survie, favorise les comportements fondamentaux: manger et boire… Il incite aussi à répéter les expériences agréables: c’est la cible privilégiée du sentiment amoureux, de l’excitation sexuelle et… des drogues. L’ocytocine est l’autre hormone impliquée dans le circuit de la récompense. Elle est synthétisée par l’hypothalamus et sécrétée par l’hypophyse située à la base du crâne. Les récentes découvertes scientifiques ont prouvé que l’ocytocine se libère aussi lors des caresses, des contacts sexuels et de l’orgasme avec, à la clé, des sensations de bien-être, de relaxation et d’attachement à l’autre. Cette hormone est une molécule très importante dans la socialisation, elle renforce le sentiment de confiance en soi vis-à-vis des autres…
Décidément, c’est bien compliqué comme besogne!