Asmaa de Dakhla: Une source thermale dans le Sahara marocain connue à l’international

Source Thermale Asmaa à Dakhla au Maroc - Soufiane Benkhadra
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Inscrite dans le programme des guides touristiques et les complexes hôteliers de Dakhla au Maroc, la source thermale Asmaa aux bienfaits naturels séduit, d’année en année, davantage de touristes locaux et internationaux. Pourtant…

La source thermale Asmaa est une eau chaude de 38 degrés contenant du Soufre. Cette eau vient d’un puits de 700 m de profondeur. Cette eau bénite, guérit les allergies et d’autres maladies simplement par bain. Le soufre est réputé pour ses vertus sur le corps humain, on retrouve dedans plusieurs acides aminés présents dans les compléments alimentaires. Il soulage l’arthrose, corrige les problèmes articulaires et cutanés et est utilisé en oligothérapie.

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Localisation

Cette source thermale est située à environ une trentaine de kilomètres (36 km) de la ville de Dakhla. Elle est très prisée, mais la route empruntée pour y accéder n’est pas commune. Il n’y a aucun panneau de signalisation sur le bord de route. 

L’entrée de la piste est seulement marquée par le passage des 4×4. Ceux qui veulent y aller sans guide ont quelques difficultés à le faire. L’accès n’est facile que pour les habitants de la ville et régions… Et, bien sûr pour les professionnels du Tourisme, qui inscrivent cette petite escale dans le parcours proposé à leurs clients. 

Mohammed Bouhdid, Président de l’Association des Propriétaires et Professionnels du Transport Touristique de la région Dakhla-Oued Eddahab, affirme que «Le charme reste dans cet état sauvage afin de préserver la source contre l’afflux de touristes qui peuvent parfois avoir des comportements non responsables». «Je pense que pour préserver cet endroit, il faut être aux côtés des touristes !», poursuit-il, ajoutant: «J’espère que les responsables pourront développer un projet 100% marocain». Et de soulever un point important: «Ici la parité homme-femme pour se changer ou se baigner, n’existe pas».

En effet, un seul homme est chargé d’asperger les personnes de cette eau thermale, son tuyau à la main. Les femmes ne s’y exposent pas dans ces conditions. 

Mohammed, un touriste qui vient de la capitale du Royaume (Rabat) se rend à chaque fois à la source Asmaa vers la fin de son séjour.

Il nous confie: «Cela fait déjà trois fois que je viens ici, ce lieu est magique, j’ai vraiment ressenti un réel changement sur ma peau après le massage à l’eau sulfureuse. Néanmoins, je déplore la mauvaise gestion de cette place par les autorités locales. Nous aurions pu avoir ici un bel endroit à l’image de Moulay Yacoub. C’est une richesse qui n’est pas entretenue comme il le faut».

Alpha est le responsable de cette source depuis presque 2 ans, il accueille des visiteurs tout au long de l’année, il constate que certains visages reviennent. 

Il nous dit: «La plupart des personnes qui se font soigner par jets d’eau thermale guérissent». Précisant: «Par contre, cette eau n’est pas potable, elle n’est pas à boire. Avec les massages seulement, les gens voient leurs problèmes de peau disparaître». Et, heureux de faire de la pub à la source et à la ville, il lance: «J’invite tout le monde à venir voir ce qui se passe, ici, à Dakhla».

Constat et Solution 

Bien avant que la Perle du Sud (Dakhla) ne devienne un Hub touristique mondialement réputé, cette source d’eau était fréquentée par les nomades du désert, ainsi que les pêcheurs de la région, qui s’y rendaient pour se baigner. Aujourd’hui, un sentiment d’oubli domine les lieux. 

Juste un décor de trois maisonnettes laissées comme à l’abandon avec, aux côtés, un puits, puis un grand robinet d’où coule sans arrêt l’eau magique. 

Les élus locaux et les acteurs associatifs n’ont à priori pas de projet concret pour le développement de ce lieu. 

Une réelle prise de décision s’impose pour rendre ce lieu plus facilement accessible et plus accueillant. 

En faire une petite station thermale du désert serait vite rentable et pourrait créer de l’emploi pour les habitants de la région, notamment les jeunes et les femmes… Sans compter les avantages touristiques ! 

De notre envoyé spécial à Dakhla, Ismail Saïh 

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