Ouverture de la session d’automne du 43ème Moussem culturel international d’Assilah

- Publicité -

Les travaux de la session d’automne de la 43ème édition du Moussem culturel international d’Assilah se sont ouverts, dimanche soir, en présence d’un parterre d’experts, d’intellectuels et de chercheurs marocains et étrangers.

Cette édition, qui se tient du 16 octobre au 05 novembre, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, à l’initiative de la Fondation du Forum d’Assilah, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication (département de la Culture) et la commune d’Assilah, sera marquée par l’organisation de sept colloques dans le cadre de la 36ème édition de l’Université ouverte Al-Mu’tamid Ibn Abbad et d’activités artistiques et culturelles. Dans une allocution lue en son nom lors de la cérémonie d’ouverture de cet événement, tenue à la Bibliothèque Prince Bandar Ben Sultan, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a souligné que le Moussem d’Assilah a réalisé un succès fulgurant et inédit sur plusieurs décennies, avec un rayonnement renouvelé, sans être affecté par les facteurs de « l’érosion historique » qui ont ravagé les idéologies, remodelé les sociétés et démantelé des systèmes économiques et de pensée, depuis les années soixante-dix jusqu’à nos jours.

- Publicité -

M. Bourita a relevé que cette « success story » qui a duré 43 ans a fait du Moussem d’Assilah un haut lieu de la culture et de la pensée, et un espace de réflexion collective constructive autour des défis actuels et récurrents, dans une harmonie intelligente et selon une vision perspicace et professionnelle, à travers laquelle le Moussem est devenu un espace d’échange culturel et intellectuel de haut niveau et un modèle par rapport aux autres événements culturels.

Il a affirmé que l’attention particulière accordée par cette édition à la question « des mouvements séparatistes et des organisations régionales en Afrique » témoigne de l’importance renouvelée de ce Forum, notant que les défis sécuritaires auxquels fait face actuellement le continent africain sont, dans leur majorité, inédits et imprévisibles, et ne cessent de s’aggraver et de prendre de l’ampleur.

Pour sa part, le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a indiqué que le Moussem d’Assilah est devenu, au fil des années, un espace de choix pour débattre des questions humanitaires et des défis régionaux et internationaux, qui deviennent de plus en plus complexes, notant que le Forum, grâce à la participation d’éminentes personnalités des mondes de la pensée, de la culture, de la politique et de l’économie de différents pays, a accompagné plusieurs changements qu’a connus le monde, à travers la présentation et le diagnostic des faits, la mise en garde contre les risques, et la proposition des solutions et des alternatives.

Dans une allocution lue en son nom, M. Bensaid a souligné que le forum a toujours invoqué la profondeur de la culture et de l’art dans la promotion des relations entre les peuples, estimant que les conflits et l’hostilité proviennent de l’ignorance, et que la lumière de la connaissance, de la culture et des arts est capable de vaincre cette ignorance, en faveur de la sécurité, la stabilité et du bien-être de l’humanité.

De son côté, le secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah, Mohamed Benaissa, a assuré que cet attachement exempt de desseins personnels, qui a toujours constitué une source d’énergie essentielle et un ferme soutien moral pour le Moussem, à l’instar du soutien constant, du Haut Patronage ininterrompu et de l’attention particulière que SM le Roi Mohammed VI, accorde à la culture et aux arts en général, et à la manifestation culturelle mondiale d’Assilah en particulier, qui constitue le fondement essentiel à la continuité du Moussem.

M. Benaissa a précisé que le colloque inaugural de cette édition « permettra de poursuivre le débat sur la relation existant entre nous qui appartenons à cet espace géographique commun, en s’interrogeant sur la réalité politique au sein de laquelle nous vivons, de même que sur l’avenir vers lequel nous aspirons », précisant que l’objectif poursuivi consiste à aiguiser une nouvelle énergie de réflexion sur le thème du « séparatisme » dans le rapport le liant à l’État-nation, d’autant plus que le débat ouvert sous cet angle étant passé par plusieurs stades et parvenu à accumuler diverses lectures, dont le facteur commun sont les préoccupations d’appartenance à un espace commun.

« Nous espérons également parvenir à une équation à même de nous permettre d’aborder le phénomène des mouvements séparatistes en Afrique sous l’angle des crises sécuritaires, ainsi que des politiques et stratégies suivies par les organisations régionales en vue d’y faire face », a-t-il dit, soulignant que l’objectif est de contrer l’environnement de la violence croissante et du terrorisme, phénomènes se propageant à un rythme effrayant et contribuant à la désintégration des capacités naturelles et humaines africaines, à la balkanisation et à l’affaiblissement des entités, qui se voient ainsi plongées dans des guerres civiles menaçant de devenir destructrices, comme le montrent un certain nombre de conflits survenant dans diverses parties de l’Afrique.

Quant à Raky Talla Diarra, membre et vice présidente du Conseil national de transition du Mali, elle a mis en avant le rôle du Moussem d’Assilah dans le traitement des sujets d’actualité qui concernent le continent africain, dans l’objectif d’y apporter des solutions durables, relevant que le thème choisi pour le 1er colloque de cette édition, à savoir « Les mouvements séparatistes et les organisations régionales en Afrique », est d’actualité en Afrique et dans le monde entier, eu égard aux défis liés aux crises sécuritaires, sociales et diplomatiques auxquels fait face le monde actuellement.

Ce colloque est l’occasion de s’interroger sur les causes et les conséquences du séparatisme, un phénomène qui joue un rôle important dans les crises identitaires, culturelles, sécuritaires, économiques et sociales, accentuant ainsi l’instabilité des Etats et déjouant les pronostics géopolitiques et géostratégiques, et de déboucher sur des pistes de solutions, a-t-elle souligné.

Mme Talla Diarra a, dans ce cadre, affirmé que le Maroc a toujours joué un rôle avant-gardiste et eu une vision globaliste en matière de gestion des questions communes aux Etats africains, dans les domaines de gouvernance, de la sécurité et de développement, toujours dans le strict respect de la souveraineté des Etats.

 

avec MAP

- Publicité -

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here