Banque Populaire: A Agadir, Les Régionales de l’Investissement se penchent sur les industries agro-alimentaires

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La Banque Populaire, qui a relancé son roadshow «Les Régionales de l’Investissement», à Rabat, la semaine dernière, a poursuivi sa tournée parune escale cette semaine à Agadir, réunissant les investisseurs autour des industries de l’agroalimentaire.

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Dans le cadre des nouveautés de cette 2èmetournée nationale des «Régionales de l’Investissement» de la Banque Populaire –qui fait suite à celle bien accueillie l’année dernière- il y a, pour chaque étape, un focus sur un secteur-clé pour l’investissement et un invité spécial qui apporte son éclairage et son expertise.

Pour l’escale à Agadir du mercredi 8 juin (2022), le Focus sectoriel a porté sur les industries agroalimentaires et l’invité spécial étaitEl Mahdi Arrifi, Directeur Général de l’ADA (l’Agence pour le Développement Agricole), qui représentait le ministre de l’Agriculture, dont l’agenda ne permettait pas la présence à cette rencontre.

El Mahdi Arrifi a commencé par souligner les 2 principaux objectifs poursuivis: assurer la souveraineté alimentaire et industrielle et doper les exportations.

Partant de la nouvelle stratégie de développement du secteur agricole «Génération Green 2020-2030», lancée par le Roi en février 2020 à Agadir-même, il a rappelé que l’objectif global de cette stratégie, à horizon 2030, toutes filières confondues, était d’augmenter les rendements en moyenne de 50%.En plus de diversifier l’offre en développant de nouvelles filières et en renforçant d’autres(le bio, par exemple).

Pour cela, il faut agir sur plusieurs leviers, a-t-il dit. Et de citer les plus importants: l’élargissement du foncier agricole ; les incitations qui doivent êtrere-ciblées par rapport aux priorités…

Mais aussi, face au stress hydrique, à la sécheresse et à l’affaiblissement des nappes phréatiques: l’utilisation des technologies modernes, l’utilisation des énergies renouvelables,le recours aux contrats de nappes (contrats entre tous les acteurs concernés qui les engagent à respecter le potentiel d’utilisation des nappes phréatiques, voire à leuren interdire l’exploitationparfois pour préserver les ressources) et le recours aux ressources non-conventionnelles, comme le dessalement de l’eau de mer…

Le DG de l’ADA s’est également arrêté sur le système de l’agrégation. «L’Agrégation, c’est la solution d’avenir», a-t-il soutenu. Elle présente plusieurs avantages, notamment pour les jeunes entrepreneurs et les petits agriculteurs qui n’ont pas de grands moyens. Elle leur permet de s’affranchir des contraintes du foncier (parcelles individuelles trop petites pour le développement de l’activité),des contraintes du financement (plus facile accès quand il y a agrégation), de même qu’elle leur permet d’accéder à la technologie moderne. L’agrégation facilite aussi la commercialisation et l’encadrement…  Elle connaît d’ailleurs un certain engouement, fait savoir El Mahdi Arrifi qui précise que depuis le changement des textes réglementaires, il y a eu 30 projets d’agrégation.

Pour sa part, Karim Achengli, Président de la Région Souss Massa, a présenté les avantages et les attentes de la Région.  Cette Région du Souss Massa a vocation à devenir unimportant pôle économique, comme l’a annoncé SM le Roi, a-t-il rappelé. Comment booster le développement économique du territoire ? Par l’investissement, bien sûr. Karim Achengli estime que le législateur a donné toutes les possibilités de développer l’investissement. Mais comment convaincre l’investisseur, interroge-t-il ?

S’il faut lui donner un foncier industriel concurrentiel,«nous avons des zones industrielles mises en place», plaide K. Achengli. Et d’ajouter: «Nous avons tout pour créer cette valeur ajoutée. Nous avons un schéma régional avec une vision à horizon 2045 ! Ce qu’il faut c’est l’appui des banques. Et il faut aider l’investisseur. Il faut un port de commerce, il faut une zone logistique, il faut être connecté…».

Prenant la parole après l’intervention du Président de la Région, deux responsables de la Banque Populaire souligneront l’intérêt, précisément, de ces rencontres des «Régionales de l’Investissement», qui tentent de fédérer autour de l’investissement. Jalil Sebti, Directeur Général de la Banque commerciale  de la BCP, est revenu sur les résultats de la 1èretournée des «Régionales de l’Investissement», lesquels ont encouragé la banque à lancer cette 2ème édition, soulignant son grand succès. «4.000 entreprises nous ont suivi.Les 10 étapes nous ont permis d’identifier 16,4 milliards de projets qui correspondent à 9 milliards de financements, dont 2,5 milliards réalisés (financements accordés)», a-t-il informé, ajoutant que 52% de ces projets ont trait à l’industrie, ce qui prouve un engouement pour le secteur industriel et agro-industriel.

Forte doncde ces résultats, la BP a décidé de relancer le Roadshow cette année (2022), en introduisant quelques nouveautés, expliqueJalil Sebti.
Nouveautés qu’il résume: aller plus dans le pragmatique ; aller vers un secteur spécifique avec un accompagnement spécifique ; aborder deux thèmes importants -la décarbonation et l’innovation- ; explorer et encourager les débouchés à l’export. Et pour ce qui est de la décarbonation en lien avec l’export, le chantier est urgent. En 2023, avec la nouvelle réglementation à l’international, l’emprunte carbone sera importante pour l’export, si elle n’est pas maîtrisée, il n’y aura pas d’export, prévient J. Sebti.

De son côté, Mohamed El Haimer, Président du Directoire de la BP Centre-Sud, a expliqué le choix  du thème du focus pour la région Souss Massa, «l’agroalimentaire y étant un secteur-clé, sans compter sa place dans l’accélération industrielle». Il a réaffirmé «l’engagement de la Banque Populaire dans la dynamique économique régionale», indiquant que «la BP est la 1ère banque de la Région avec 25% de part de marché de crédit et 28% de part de ressources».

Les échanges se sont poursuivis avec les interventions de plusieurs responsables d’organismes publics et privés (Fenagri, Tamwilkom, CGEM, ASMEX, ONSSA, entre autre), la matinée étant consacrée aux informations et débats.  Tandis que l’après-midi est consacrée aux workshops, des ateliers encadrés par la banque, avec l’apport des responsables d’organismes publics et privés concernés.

A Agadir, 100 entreprises étaient attendues en workshop cette après-midi là, a indiquéJalil Sebti. Mais auparavant, une Convention a été signée en fin de matinée, entre la Banque Populaire centre-Sud, la CGEM et la Chambre de Commerce d’industrie et des services du Souss Massa. Objectif: encourager les jeunes porteurs de projets.

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