Selon la présidente de la Fomagov, la LF rectificative devra être le deuxième acte fort de l’Etat

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Actuellement, le Gouvernement marocain se penche sur l’élaboration d’un Projet de Loi de Finance Rectificative (PLFR) et ce, en réponse à une conjoncture économique très impactée par la crise sanitaire du nouveau coronavirus. La présidente de la Fondation marocaine de la bonne gouvernance (Fomagov), Soraya Kettani, s’est donc exprimée sur cette décision. 

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En effet, dans une interview accordée à la MAP, l’analyste en politique internationale et en communication politique et publique a indiqué que « la décision du gouvernement de recourir à une loi de finances rectificative (LFR) souligne l’énormité des écarts creusés par la pandémie sur la prévisibilité des hypothèses de la loi de finances de départ, la difficulté pour l’Etat de soutenir le sort actuel et à venir de l’économie, la nécessité de reconstituer le capital des équilibres budgétaires, et l’impérieuse nécessité d’accomplir le principe de respect des règles de constitutionnalité. »

Selon elle, « la révision de la loi de finances devra être le deuxième acte fort de l’Etat qui suivra celui en représentation depuis le 17 mars dernier. Le premier acte ayant dicté et agencé la batterie de mesures et d’actions protectrices en soutien aux populations, la loi de finances rectificative matérialisera l’acte II du lien entre Etat et Nation. »

« C’est une nouvelle occasion de produire à nouveau la force de l’Etat, et surtout, de matérialiser ce que scandait depuis toujours le pacte nation-citoyens : la confiance, la justice et l’efficacité administrative et professionnelle. » a-t-elle annoncé.

Dans la même veine, Soraya Kettani n’a pas manqué de faire observer « que c’est un exercice difficile, car les conditions de sa convocation sont très difficiles, tout en évoquant dans ce sens « les pertes économiques considérables, une fragile soutenabilité de la structure socio-économique, une sécheresse confirmée, une incertitude sanitaire et une incertitude des marchés internationaux. »

« Dans cette instabilité, l’équilibrisme est de reconfirmer à nouveau la sincérité qui sera livrée dans cette nouvelle loi de finances, dans le respect, à nouveau, des règles de la représentativité au sein des instances parlementaires, de la constitutionnalité dans la préservation de l’équilibre des finances de l’Etat, de la transparence dans la collectivisation de l’ensemble des acteurs et de leurs intérêts, dans le processus, court, d’approbation des nouveaux comptes de l’Etat », a ajouté la présidente du think tank marocain.

De son point de vue, le gouvernement placera la transformation numérique parmi les priorités de la loi de finances rectificative, ainsi que les secteurs de la santé, de l’éducation, de la recherche scientifique, de l’emploi et de la protection sociale. »

« Placer ces postes en tête de chapitres pourrait suggérer un changement de paradigme, celui de l’appropriation de ces territoires d’intelligences comme moteurs de conversion des menaces actuelles en instruments d’opportunités futures. » a-t-elle indiqué avant d’ajouter que cette nouvelle loi rectificative mobilisera très certainement des quantités importantes de créativité, ce qu’il faut espérer. Mais elle nécessitera en cas certain du courage dans une foi immense, à placer, sur le long terme, dans la sincérité de tous les acteurs ».

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