Covid-19 : Médecins privés et cliniques attendent les directives du ministère

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Les medecins du privé restent jusqu’ici non sollicités face au virus de Covid-19. Une situation qui ne devrait pas durer. Selon des sources mėdicales, si le nombre des contaminés continue d’augmenter, la montée en puissance du secteur médical libéral et des cliniques dans la lutte contre la pandémie serait inévitable.

Les médecins du secteur privé n’ont pas fermé leur cabinet durant la période du confinement, déclare à Le Reporter Badreddine Dassouli, président du syndicat national des médecins du secteur libéral ( SNML). Dans cette situation de crise sanitaire, poursuit-il, « les cabinets médicaux se sont surtout réorganisés pour garantir la sécurité des patients, des praticiens et du personnel ».

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 » On tient à assurer la continuité de service via des consultations sur rendez- vous espacés ( 20 à 30 mn), pour éviter de rassembler des malades à risques et à grande vulnérabilité dans ce contexte de propagation de l’épidémie », précise le président du syndicat, ajoutant que les médecins privés assurent également la téléconsultation gratuite.

 » Ce que nous vivons actuellement c’est un scénario d’un film de science fiction. Personne ne pouvait prédire cette situation. Même les puissances mondiales ont été prises au dépourvu et leur secteur de santé public est maintenant débordé face au virus de Covid-19″,  commente le président du SNML.

Et de poursuivre :  » On voit ce qui se passe avec la France, l’Italie, les USA et l’Espagne…etc. Pour endiguer le virus, ces pays, qui sont débordés, ouvrent maintenant leur porte aux étrangers sans qualification et sans homologation de leur diplôme ». Il faut s’attendre, prévient notre interlocuteur, à ce que l’on soit, nous aussi, débordés.

Pour le president du SNML, il faut donc anticiper les choses.  » Le secteur privé veut donner main forte pour venir en aide à nos confrères et consoeurs déjà en exercice dans les hôpitaux publics afin de lutter contre l’épidémie. Certes, on peut faire le travail en amont, mais si on a besoin de nous dans les structures  publics, on est prêt à y être dès aujourd’hui », insiste ce médecin exerçant dans le secteur libéral.

Alors où le bilan grimpe à 33 morts et 534 cas de coronavirus, les praticiens du privé restent jusqu’ici non sollicités face à la pandémie. Une situation qui ne devra pas durer, affirment des sources proches du dossier, qui jugent que tout le monde va devoir être sur le pont.

Selon elles, si le nombre des contaminés continue d’augmenter, la montée en puissance du secteur médical libéral et des cliniques dans la lutte contre la pandémie serait inévitable, au vu de l’ampleur prise ces derniers jours par le virus Covid-19 dans plusieurs pays.

Des contacts ont déjà eu lieu dans ce sens avec le ministère de la Santé. Mais, les spécialistes du secteur médical et les cliniques attendent toujours que le ministère donne ses directives.

 » Nous sommes totalement mobilisés pour accompagner les besoins du citoyen marocain en cette période cruciale. Nous le faisons en collaboration étroite avec nos consœurs et confrères du secteur public et des Forces Armées Royale », indiquent, dans un communiqué,  les médecins du secteur libéral et les cliniques privées.

Dans une déclaration accordée aujourd’hui à Le Reporter, le président de l’association nationale des cliniques privés, Redouane Semlali affirme que les cliniques privées  s’engagent auprès du ministère de la santé à appuyer l’action des hôpitaux publics pour endiguer l’épidémie.

 » Nous avons clairement manifesté notre disponibilité à soutenir l’action du ministère de la santé dans la lutte contre le virus Covid-19″, affirme Dr Redouane Semlali. « S’il faut, poursuit-il, mettre les 9000 lits du privé au profit des malades de cornavirus on le fera ».

Selon le président de l’association, rien n’a encore été déclenché dans ce sens à part, dit-il, quelques actions limitées. « Nous attendons que notre offre soit réactivée par le ministère de manière significative », souligne notre interlocuteur.

Selon lui, une vigntaine de médecins réanimateurs privés sont inscrit sur la liste pour rejoindre les réanimateurs de la santé public. Ils attendent toujours d’être sollicités. De même, plusieurs cliniques s’engagent déjà à mettre à disposition du ministère leur 500 lits. Mais, pour le moment, rien n’a encore été déclenché par le département de la santé, précise Dr Redouane Semlali. Avant de conclure qu’il y a, néanmoins, une clinique à Casablanca qui a déjà mis à disposition du ministère une trentaine de lits.

Naîma Cherii

 

 

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