Hépatite A : L’ONDH dénonce « le silence » des autorités locales et du ministère à Fnideq !

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A Fnideq, c’est la peur qui s’installe. Le spectre de la propagation de l’épidémie de l’hépatite A hante cette petite ville du nord où le niveau d’alerte a été élevé, depuis quelques jours, pour parer à toute propagation de cette maladie. Une délégation du ministère de l’Intérieur et de la direction des épidémies, au sein du ministère de la Santé s’est déplacée, mardi 29 janvier à Fnideq, touchée par cette épidémie, depuis plus de deux semaines, selon des sources proches du dossier.

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« Chaque année, des cas d’hépatite A sont enregistrés au Maroc et pas seulement à Fnideq. Mais cette année, le nombre des cas enregistrés dans cette ville est un peu plus élevé que les autres années», reconnait le délégué régional de la santé à Mdiq-Fnideq, Abdelillah Essamadi. Celui-ci fait savoir qu’une cellule de crise a été mise en place pour suivre la situation épidémiologique de cette maladie.

Une vingtaine de cas atteints montrant des symptômes pouvant être assimilés à ceux de l’hépatite A ont été officiellement déclarés à Fnideq et ont fait l’objet d’examens poussés à l’hôpital Hassan II, a révélé jeudi 31 janvier, Abdelillah Essamadi. Dans une déclaration au Reporter, celui-ci indique qu’« il a été procédé au renforcement de la vigilance et à la sensibilisation, ajoutant que des mesures de lutte appropriées ont été prises pour éviter la propagation de la maladie ». Ces mesures, dit-il, consistent à effectuer des prélèvements au niveau des puits existants à Fnideq qui en comptent plusieurs.

L’investigation épidémiologique menée par les services sanitaires de Mdiq-Fnideq a conduit à la fermeture des puits contaminés, selon le responsable qui se veut rassurant. « La situation n’est pas inquiétante. Elle est actuellement stable », nous a-t-il dit.

Malgré ces réassurances, l’inquiétude reste palpable dans les milieux des associatifs.  L’Observatoire du Nord des droits de l’homme (ONDH), pour ne citer que cette ONG, tire la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante de cette maladie à Fnideq.

Son président, Mohamed Benaissa signale que les cas suspect sont nombreux, et dénonce l’inaction et « le silence » – pendant deux semaines- des autorités locales et du ministère de la santé sur la situation inquiétante.  « La situation est préoccupante, depuis quinze jours à Fnideq et à Sebta. L’hépatite A y sévit dans des proportions très inquiétantes. Par précaution, le gouvernement de la ville occupée a déclenché l’alerte de vigilance épidémiologique et a pris des mesures de précaution dés le début. Mais à Fnideq les responsables ont entouré le sujet de silence et n’ont pas engagé des mesures préventives et de sensibilisation», déplore l’ONDH dans un communiqué, rendu public lundi 28 janvier.

L’hépatite A est une infection du foie qui rime avec absence d’hygiène. Elle est due à un virus transmis par l’intermédiaire d’aliments infectés ou de l’eau contaminée par le virus présent dans les selles des personnes malades (puits, eau douce, piscines insuffisamment traitées). L’hépatite A est rarement mortelle. Toutes fois, dans certains cas elle peut causer une hépatite fulminante (insuffisance hépatique sévère pouvant aller jusqu’à la greffe de foie).

 

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