Avant d’aborder les conséquences du manque de rapports sexuels, il est important de définir ce qu’on entend par santé sexuelle. D’après la définition de l’OMS (2002), «la santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l’absence de maladie, de dysfonction ou d’infirmité (…)».
La santé sexuelle fait ainsi partie intégrante de la santé de la personne, dans un sens large. Des études montrent que la sexualité a des effets bénéfiques sur la santé. Elle constitue un aspect fondamental de la personne, participe à son épanouissement et au bien-être général. Elle évolue en fonction des étapes de la vie. Des apprentissages sont possibles à tout âge. Chaque personne et chaque couple vit sa sexualité comme bon lui semble.
Suivant les périodes de vie qu’une personne traverse, la sexualité peut être sporadique ou occasionnelle. Parfois, l’individu vit des périodes dans sa vie où la sexualité peut être absente pour une période plus ou moins longue. L’abstinence ou l’absence de relations sexuelles peut ainsi découler d’un choix, d’une absence de désir sexuel ou d’une absence de partenaire. La fréquence des rapports sexuels peut aussi varier au cours des différentes périodes de sa vie.
Le manque de rapports sexuels peut être la conséquence de l’apparition et/ou de l’existence d’une difficulté sexuelle passagère ou régulière qui peut se répercuter négativement sur le désir sexuel et agir sur la baisse du désir sexuel.
Si l’absence de rapports sexuels pose problème pour soi-même ou au sein du couple et qu’elle est la cause d’une souffrance pour l’un ou pour l’autre, cela vaut la peine de consulter un spécialiste pour pouvoir en parler et trouver des solutions à la difficulté. Cela peut constituer un problème majeur si le couple souhaite un enfant et que l’absence ou l’impossibilité d’avoir des rapports sexuels se répercute sur l’impossibilité de concevoir.
La sexualité devrait pouvoir se vivre si possible de manière épanouie, tout en respectant ses propres exigences, ses valeurs personnelles et de couple. Il n’y a pas de règles, ni d’obligations en la matière, pourvu qu’elle soit vécue dans le respect de soi et de l’autre, dans le cadre d’une relation consente et partagée.