Ahmed Al-Charaa (photo) a dévoilé un calendrier pour une transition démocratique. Il a, à ce titre, de nouveau plaidé pour une révision de la résolution 2254 des Nations-Unies, adoptée en 2015, servant de base à des pourparlers sur une transition démocratique entre le Régime syrien et l’opposition, considérant que le contexte a changé et que la transition qu’il propose en respecte l’«essence».
La tenue d’élections en Syrie ne pourrait intervenir que dans quatre ans, a-t-il dit, évoquant la nécessité de procéder à un recensement complet de la population, qui comprend 13 millions de personnes déplacées, à l’intérieur et hors du pays, par treize ans de guerre civile. Il dit vouloir donner du temps à l’organisation d’un dialogue national et à l’écriture d’une nouvelle Constitution après cinq décennies de dictature du clan Al-Assad.
«En soutien» au Peuple syrien, les Etats-Unis allègent les sanctions à l’égard de la Syrie pour «ne pas entraver» la fourniture de services essentiels. Cet allègement, pour l’instant temporaire, des sanctions intervient un mois après la chute de Bachar Al-Assad. Le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC), qui dépend du département américain du Trésor, a décidé d’«élargir» la liste des activités et des transactions autorisées en Syrie «à la suite du 8 décembre 2024», date à laquelle Bachar Al-Assad a été renversé, selon un communiqué.
«Étant donné les circonstances extraordinaires, et en soutien au Peuple syrien dans la construction d’un avenir porteur d’espoir, plus sûr et apaisé», le département du Trésor veut faire en sorte que les sanctions «n’entravent aucun service de base», comme la «fourniture d’électricité, d’énergie, d’eau, l’assainissement», ou encore l’aide humanitaire. Cet assouplissement des sanctions est prévu pour six mois pendant lesquels «le gouvernement américain continuera à surveiller l’évolution de la situation sur le terrain». Le département du Trésor précise que son initiative ne lève en aucun cas le gel des avoirs visant des personnes ou entités cibles, «y compris Al-Assad et ses affidés, le gouvernement syrien, la Banque centrale syrienne, ou Hayat Tahrir Al-Cham [HTC]», désormais au pouvoir à Damas.
P. Zehr