La Côte d’Ivoire a réaffirmé, devant les membres du Comité des 24 (C24) de l’ONU, son “plein appui” à l’initiative marocaine d’autonomie, soutenue par plus d’une centaine de pays pour trouver une solution définitive au différend régional autour du Sahara.
“La Côte d’Ivoire voudrait réaffirmer son plein appui à cette initiative d’autonomie, soutenue également par plus d’une centaine d’Etats membres des Nations Unies, qui est du reste conforme au droit international ainsi qu’aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale”, a souligné l’ambassadeur représentant permanent adjoint de la Côte d’Ivoire auprès de l’ONU, Gbolié Desiré Wulfran Ipo, lors du séminaire régional du C24 pour le Pacifique qui se tient à Bali du 24 au 26 mai.
Il a relevé que l’initiative d’autonomie est “largement crédibilisée par les nombreuses prérogatives d’importance dont jouissent les populations du Sahara marocain, notamment en matière politique, économique, sociale et culturelle”.
Relevant que la question du Sahara marocain fait l’objet d’un processus politique exclusivement onusien, dont l’objectif est de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable, reposant sur un compromis entre les parties, le diplomate ivoirien a noté que ce processus a connu des avancées “notables” avec la tenue de deux tables rondes, en décembre 2018 et mars 2019 en Suisse, auxquelles ont pris part le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le “polisario”.
“Cette impulsion salutaire doit être consolidée et poursuivie à travers d’autres rencontres dans le même format et avec les mêmes participants tel que préconisé par la résolution 2654 du Conseil de sécurité, adoptée le 27 octobre 2022”, a-t-il souligné.
Dans ce cadre, M. Ipo a renouvelé le “plein soutien” de son pays au Secrétaire général des Nations Unies et à son Envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, pour leurs efforts constants visant à faciliter la relance de ce processus politique, saluant à cet égard les visites de ce dernier dans la région en 2022, ainsi que les consultations bilatérales informelles qu’il a eues avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le “polisario”, en mars dernier à New York.
“Nous exhortons toutes les parties prenantes à soutenir ses initiatives et à rester mobilisées tout au long du processus politique en vue de parvenir à une solution réaliste, pragmatique, durable et de compromis du différend régional sur le Sahara marocain”, a-t-il insisté, ajoutant que cette solution de compromis acceptée par tous serait une “avancée significative” dans la restauration d’un climat de paix et de sécurité, propice à davantage de progrès dans la région du Sahara et au Sahel.
“C’est ici que trouve toute sa pertinence, l’initiative de large autonomie du Sahara marocain présentée par le Maroc en 2007 et dont la finalité est de parvenir à une solution politique négociée et mutuellement acceptable, basée sur le réalisme”, a tenu à souligner le diplomate ivoirien.
Il a, par ailleurs, fait observer que la présence à ce séminaire des représentants du Sahara marocain, réélus démocratiquement lors du scrutin du 8 septembre 2021, est une “illustration tangible de cette politique visionnaire”, relevant que ces élus locaux ont déjà participé aux quatre derniers séminaires régionaux, aux sessions annuelles du C24, ainsi qu’aux deux tables rondes de Genève.
Il a également noté avec satisfaction que les investissements multisectoriels massifs réalisés par le Maroc, sous la Haute impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud lancé en 2015, contribuent à l’autonomisation et au bien-être des populations du Sahara marocain.
“Mon pays se félicite dans une veine similaire des réalisations substantielles du Maroc en matière des droits de l’homme, qui ont été saluées dans plusieurs résolutions du Conseil de sécurité, notamment celle adoptée le 27 octobre 2022”, a poursuivi le représentant de la Côte d’Ivoire.
Il a, de même, exhorté toutes les parties prenantes au respect du cessez-le-feu et des accords militaires en vigueur au Sahara marocain en vue de maintenir la paix et la sécurité, indispensables au succès du processus politique, saluant à ce propos le plein respect par le Maroc du cessez-le-feu ainsi que sa coopération exemplaire avec la MINURSO, dont le rôle est nécessaire dans le maintien de la paix et la sécurité dans la région.
avec MAP