L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale a épinglé l’Algérie, pays hôte des camps de Tindouf, pour les violations des droits de l’Homme et du droit humanitaire dans ces camps contrôlés par les milices séparatistes armées le « polisario ».
S’exprimant lors de la réunion annuelle du Comité des 24 de l’ONU tenue à New York, M. Hilale a souligné que la responsabilité du pays hôte des camps de Tindouf, l’Algérie, est directement engagée et imprescriptible pour toutes les violations des droits de l’Homme qui se déroulent sur son territoire, particulièrement le gravissime endoctrinement militaire des enfants, ce qui a été décrié par les organes onusiens des droits de l’Homme, notamment le Comité des droits de l’Homme et le Groupe de Travail sur la détention arbitraire”.
Relevant que les droits de l’Homme sont les fondements essentiels de la dignité humaine et doivent être respectés et protégés par tous, en faveur de tous et en toutes circonstances, le diplomate a souligné que ces droits sont violés quotidiennement dans les camps de Tindouf par les milices du “polisario” au vu et au su du pays hôte, l’Algérie. Les femmes et les enfants sont les premières cibles de ces violations, tel que rapporté par les organismes onusiens et les ONG internationales, a-t-il dit.
L’ambassadeur a, de même, indiqué que les conditions de vie précaires dans les camps de Tindouf sont la conséquence directe du détournement de l’assistance humanitaire par le “polisario”, ce qui a contribué à l’enrichissement personnel de ses dirigeants et leurs familles qui vivent dans l’aisance à l’étranger, alors que les populations séquestrées dans les camps vivent dans la misère et la privation.
Il a observé que le détournement systématique de l’assistance humanitaire continue impunément près d’un quart de siècle après avoir été confirmé en 2005, par le HCR et le Programme alimentaire mondial (PAM), soulignant que ces mêmes faits condamnables ont été réaffirmés dans le rapport de l’Office anti-fraude de l’Union européenne (OLAF), rendu public en 2015.
Tout récemment, le PAM a publié en janvier 2023, dans le cadre de l’évaluation du “programme stratégique pays Algérie 2019/2022”, un rapport qui dévoile les dysfonctionnements dans la gestion de l’aide humanitaire dans les camps de Tindouf, dont notamment la découverte de produits du PAM sur le marché de pays voisins, a-t-il ajouté, avisant qu’une copie de ce rapport sera transmise à tous les membres de ce Comité.
Il a encore relevé que la persistance du détournement de l’assistance humanitaire dans les camps de Tindouf, malgré les rapports successifs des agences onusiennes, préoccupe gravement le Conseil de sécurité, qui a demandé, pour la première fois en octobre dernier, dans sa résolution 2654, aux organismes d’aide de “faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire conformément aux meilleures pratiques des Nations Unies”.
Ces détournements sont rendus possibles par l’absence de l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, que le pays hôte, l’Algérie, persiste à refuser depuis un demi-siècle et ce, en violation du droit international et malgré les demandes successives du Conseil de sécurité depuis 2011, a-t-il expliqué.
L’ambassadeur a en outre indiqué que les camps de Tindouf dans le Sud-ouest de l’Algérie sont devenus un “épicentre” de l’enrôlement militaire des enfants par le groupe séparatiste armé le “polisario”, ce qui constitue un crime de guerre, précisant que de nombreuses ONG ont dénoncé, photos et vidéos à l’appui, l’enrôlement militaire systématique des enfants soldats par le “polisario” et leur endoctrinement fanatique digne de Dae’sh et Al-Qaida, en violation flagrante du droit international.
avec MAP