Énergies renouvelables: Radio Canada met en avant le potentiel et les ambitions du Maroc

- Publicité -

Le média public canadien « Radio Canada » a mis en avant « l’immense » potentiel du Maroc en matière d’énergies renouvelables, soulignant qu’en plus de répondre à ses besoins nationaux, le Royaume ambitionne d’exporter vers l’Europe une partie de son électricité produite par l »énergie éolienne et solaire.

- Publicité -

L’électricité produite par le Maroc est maintenant issue à 37 % d’énergies renouvelables, indique Radio Canada dans un long reportage publié ce week-end sur son site web, notant que le Royaume a entrepris de grands efforts pour réduire sa dépendance énergétique et se présente comme modèle pour le reste de l’Afrique.

Les trains à grande vitesse « Al Boraq » viennent de fêter leurs 10 millions de passagers et offrent des voyages écoresponsables à l’énergie 100 % éolienne, rapporte le média canadien, notant que l’Office national des chemins de fer a signé un contrat avec un parc éolien pour qu’il produise autant d’électricité que les TGV en consomment.

« Le parc éolien injecte cette électricité sur le réseau national, lequel est approvisionné par plusieurs sources de production, » explique la même source, notant que le réseau assure l’équilibre et fournit de l’électricité aux trains de façon constante.

Inauguré en 2010, le parc éolien Dhar Saadane, près de Tanger, a tracé la voie avec ses 140 mégawatts, qui permettent d’éviter annuellement l’émission de 360.000 tonnes de CO2, indique Radio Canada, ajoutant qu’il ne s’agit là que d’un début.

« Maintenant la puissance éolienne installée au pays totalise 1500 mégawatts et, avec les projets en cours, elle va plus que doubler dans les prochaines années, » relève le média nord-américain.

Le vent est un atout naturel du Maroc, avec ses 3.500 kilomètres de côtes, atlantique et méditerranéenne. « Cette situation géographique lui octroie un potentiel exceptionnel », souligne Abdellah Saphar, directeur exploitation des énergies renouvelables, au sein de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

« Un avantage important de l’énergie éolienne, c’est qu’elle diminue la dépendance énergétique du Maroc, » explique M. Saphar, cité dans l’article.

« Nous n’avons pas de ressources fossiles. On importe le fioul, le charbon. En évitant de recourir aux centrales thermiques, on réduit donc la dépendance énergétique à l’étranger, » indique le responsable marocain.

Au Maroc, l’électrification rurale lancée intensivement dans les années 1990 est presque terminée, rapporte Radio Canada.

« On atteint des taux qui dépassent les 99,8 %, » assure Nour Eddine Fetian, directeur central production à l’ONEE, responsable des ouvrages de production d’électricité au Maroc, toutes sources d’énergie confondues.

« Il faut savoir transformer la crise en opportunité, » dit-il à propos de la hausse des prix du gaz et du pétrole. « On ne peut plus être liés à une seule voie d’approvisionnement, qui est le combustible fossile. Donc ces projets d’énergies renouvelables permettent aujourd’hui d’avoir un mix énergétique complètement diversifié, ce qui diminue le risque [de manquer d’énergie]. »

Le média nord-américain met aussi en avant l’importance du complexe solaire Noor Ouarzazate. Les quatre centrales de Noor Ouarzazate (580 MW) permettent d’éviter, au total, le rejet de 900.000 tonnes de CO2 par an, souligne la même source.

En plus de répondre à ses besoins nationaux, le Maroc a l’ambition d’exporter vers l’Europe une partie de son électricité produite avec les énergies éolienne et solaire, notamment vers le Portugal, l’Espagne, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, relève Radio Canada.

Le Royaume souhaite aussi servir de modèle à d’autres pays africains désireux de développer les énergies renouvelables, ajoute la même source.

A l’échelle du continent africain, près de 600 millions de personnes, soit 43 % de la population, n’ont toujours pas accès à l’électricité, rappelle le média canadien, ajoutant que l’Afrique du Nord se distingue par des taux d’électrification très élevés, avec notamment le Maroc, l’Égypte et la Tunisie qui arrivent en tête, avec des taux approchant les 100 %.

 

 

 

avec MAP

- Publicité -

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here