Maroc-Espagne: Arancha évincée, oui, mais seule responsable?

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Le remaniement ministériel, opéré le 10 juillet 2021, par le Premier ministre Pedro Sanchez, a coûté sa place à Arancha Gonzalez Laya qui occupait le poste de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement socialiste espagnol.

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La sortie de Gonzales Laya du gouvernement Sanchez a donné lieu à beaucoup de commentaires. Son éviction était certes prévisible… Pour autant, au Maroc, nombreux sont les observateurs qui estiment que l’ex-ministre espagnole des Affaires étrangères n’est pas la seule responsable des choix de l’Espagne à l’égard du Maroc.

L’éviction d’Arancha Gonzales Laya du gouvernement espagnol, peut être perçue comme un signe de bonne volonté de la part de l’Espagne visant à apaiser les relations entre Rabat et Madrid, suite à la crise maroco-espagnole, provoquée par les autorités espagnoles qui avaient accueilli, en catimini et sous une fausse identité, le dénommé Brahim Ghali, chef du polisario, sous une fausse identité (Mohamed Benbatouch).

Mais même en l’absence d’Arancha Gonzales Laya, le fond du problème est toujours là. Selon les dernières révélations faires en Espagne, le Commissariat Général à l’Information de la police, a adressé une lettre à l’Audience Nationale espagnole, qui révèle que Brahim Ghali avait une pièce d’identité espagnole, en vigueur, qui lui avait été délivrée à Madrid depuis janvier 2006, et qui avait été renouvelée le 30 juin 2016. Selon ces mêmes révélations, le chef du polisario aurait également un numéro d’identité des étrangers, qui lui aurait été délivré le 7 décembre 1999 à Madrid, au nom de Brahim Ghali Mostafa, né le 16 août 1949.

Au Maroc, les observateurs sont unanimes pour dire que ces révélations montrent que les liens entre l’Espagne et Brahim Ghali, alias Benbatouch, remontent à bien avant la nomination d’Arancha Gonzales Laya, à la tête du ministère espagnol des Affaires étrangères. Les mêmes observateurs en déduisent que c’est bien l’Etat profond en Espagne qui agit en sous mains en faveur du Polisario et cela, depuis longtemps.

C’est ce qu’a découvert le Maroc, alors qu’il faisait preuve de bonne fois vis-à-vis de son voisin ibérique. Aussi, aujourd’hui, si les relations bilatérales entre Rabat et Madrid doivent reprendre, cela doit se faire sur la base d’une clarification de tout ce qui précède, avec une réponse précise à la question posée par le Maroc, via son ministère des Affaires étrangères: que veut l’Espagne de sa relation avec le Maroc?

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