Mamda-Mcma : Une nouvelle ère et Belmrah PDG

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La Mamda-Mcma change de structures de gouvernance et revient au Conseil d’administration. Hicham Belmrah, qui présidait le Directoire de la mutuelle agricole depuis décembre 2009, est proposé en tant que PDG de ce groupe qui voit plus grand.

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11 ans après l’adoption de la structure duale (Directoire et Conseil de surveillance), la Mamda-Mcma décide de changer de structures de gouvernance et de revenir au Conseil d’administration. D’après ce groupement mutuel qui couvre les risques agricoles et assure des risques généraux pour les agriculteurs et la corporation des enseignants, ce choix s’explique par une raison «d’alignement avec les meilleures pratiques de la place et le retour d’expérience», notant que cette décision sera entérinée après les validations règlementaires requises. Selon le management,  le contexte environnant le groupe opérant dans un secteur des plus concurrentiels est déterminant.

A l’occasion du changement du mode de gouvernance, Hicham Belmrah prend en main les destinées de Mamda-Mcma, en qualité de Président-Directeur-Général.

En effet, le 27 janvier dernier, le Conseil de Surveillance, après avoir proposé la nomination de  Abed Yacoubi Soussane en tant qu’Administrateur et Président fondateur honoraire de la Mamda-Mcma, a préconisé de nommer
Hicham Belmrah en tant que PDG du premier acteur de l’assurance agricole au Maroc. Rappelons qu’avant ce changement, Abed Yacoubi Soussane, patron historique du groupe depuis 1968, était aux commandes du Conseil de surveillance alors que Belmrah présidait le Directoire de la mutuelle agricole depuis décembre 2009. Une mission que ce diplômé de l’Université de Bordeaux, qui a son actif une expérience de près de plus de 28 ans dans le domaine du management et des connaissances approfondies dans les métiers de l’assurance, de la banque et des finances, a réussi avec brio.

Au bout de quelques années, la Mamda-Mcma est passée, en effet, à la vitesse supérieure et ce, en accompagnant notamment la mue qu’a connue l’agriculture marocaine grâce au Plan Maroc vert (PMV) et en misant sur les partenariats dans le domaine de la bancassurance et la réassurance.  Dans le détail, après la mise en œuvre du PMV, la garantie de l’Etat contre la sécheresse a cédé la place à de nouveaux produits d’assurance avec notamment le lancement en 2011 de la «multirisque climatique céréaliculture et légumineuse» (MRC) avec comme objectif de couverture 1.000.000 ha assurés en 2015. Un objectif largement dépassé par le groupe qui a procédé à l’extension de ces produits à l’arboriculture, l’aviculture, l’apiculture, ainsi qu’aux filières bovine et équine en mettant en place des produits adaptés aux risques spécifiques qui leur sont inhérents. Des produits ont été également conçus pour la couverture contre les dommages liés au matériel, à la santé et la vie des fellahs et leurs familles.

Le groupe fait parler de lui

Outre le développement du secteur agricole, la Mamda-Mcma s’est appuyée sur le réseau de la Banque centrale populaire (BCP) pour monter en puissance. Cette banque commercialisait depuis 2010 des offres des deux mutuelles fondées il y a un demi-siècle. Au cours des années, ce partenariat s’est renforcé à travers des liens capitalistiques. Aujourd’hui, la Mamda et la Mcma détiennent respectivement 6,51% (13.174.352 actions) et 6,57% (13.297.590) du capital de la BCP qui se positionne comme un acteur global de la banque et l’assurance au même titre que ses concurrents directs. C’est d’ailleurs dans le cadre de ce partenariat que la Mutuelle Taamine Chaabi et la Mamda Rea (Société de réassurance) ont vu le jour en 2015. Ce qui a boosté les réalisations commerciales et financières de  ce groupe qui fait de plus en plus parler de lui. En effet, les primes émises montent en flèche en caracolant à plus de 8 MMDH en 2019 contre 1,1 MMDH en 2011. Les actifs sous gestion, eux, avoisinent les 40 MMDH, positionnant ainsi la Mamda-Mcma comme un puissant institutionnel présent dans la quasi-totalité des Conseils d’administration des sociétés cotées et dans plusieurs fonds d’investissement.

Nadia Benyouref

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