Bonbonnes de gaz : Le marché connaîtra-t-il une perturbation de l’approvisionnement ?

Le Syndicat national des commerçants et professionnels ne décolère toujours pas. Il menace d’engager un bras de fer avec l’Intérieur, si ce dernier ne revient pas sur sa décision d’«interdire le stockage des bonbonnes de gaz devant les commerces».

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Visiblement, la décision du ministère de l’Intérieur d’«interdire le stockage des bonbonnes de gaz devant les commerces» inquiète toujours les commerçants. A Casablanca, mais aussi partout au Maroc, la colère est d’ailleurs loin d’être apaisée chez les commerçants, qui se disent, en tout cas, «déterminés» à faire plier le ministère.

En effet, depuis que les autorités ont commencé à libérer l’espace public des cages dédiées au stockage des bouteilles de gaz butane, notamment dans certaines villes (Casablanca, Salé…), le Syndicat national des commerçants et professionnels enchaine les réunions dans le but de mobiliser l’ensemble des commerçants. La dernière en date a été organisée jeudi 1er janvier à Casablanca, selon des sources au Syndicat.

Ce dossier «épineux» pourrait prendre un caractère plus explosif encore si aucune alternative n’est prévue par l’Intérieur, confient les mêmes sources. Ces dernières font savoir que les commerçants devront se donner rendez-vous dans les prochains jours pour entériner ou non la décision de «cesser de vendre des bonbonnes de gaz».

«Nous temporisons pour l’instant, nous estimons qu’il faut attendre les prochains jours avant de passer à la vitesse supérieure», déclare Hassan Salam, vice-président du syndicat national des commerçants et professionnels, lequel n’exclut pas une perturbation de l’approvisionnement du marché en gaz butane.

«On n’aura malheureusement pas le choix. Si le ministère de l’Intérieur s’obstine à appliquer cette mesure, les commerçants vont arrêter de commercialiser les bonbonnes de gaz. D’ailleurs, tous les commerçants sont d’accord», précise à Le Reporter Hassan Salam, vice-président du Syndicat national des commerçants et professionnels, lequel a fustigé la décision de l’Intérieur.

Et celui-ci de poursuivre: «Les commerçants offrent un service aux citoyens en mettant à leur disposition les bonbonnes de gaz. Un produit qui ne leur rapporte qu’une petite marge de bénéfice de 1,4 dirham. On ne peut leur demander de les stocker à l’intérieur de leurs magasins car on les contraint, dès lors, à des frais supplémentaires pour installer des systèmes de ventilation», déplore le syndicaliste dans un communiqué.

Notons enfin que la décision de l’Intérieur a été prise en raison du danger que représente le stockage des bonbonnes de gaz devant les commerces. Mais apparemment elle n’est pas du goût des commerçants, qui brandissent la menace de cesser de commercialiser ce produit. Un dossier à suivre.

 

 

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