La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s’est dotée de cellules de prise en charge des femmes et des filles victimes de violences, une mesure qui intervient dans le cadre de l’accompagnement de la mise en oeuvre des dispositions de la loi 103-13 du 22 février 2018 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Ces nouvelles structures, présentées jeudi à l’Institut Royal de police à Kénitra lors d’une journée d’étude sur la coordination intersectorielle de la prise en charge des femmes et des filles victimes de violences organisée, à l’initiative de la DGSN en partenariat avec ONU-femmes, visent à capitaliser sur l’expérience cumulée des cellules d’accueil des femmes victimes de violences, créées en 2007 au niveau des services de la police judiciaire, tout en les recadrant pour se conformer aux nouvelles dispositions prévues par la loi 103-13.
Il s’agit d’une révision d’une manière globale et structurelle des anciennes cellules pour qu’elles deviennent des structures intégrées garantissant le soutien psychologique, le conseil, l’encadrement et le traitement des doléances et des plaintes, au lieu d’être uniquement des unités sécuritaires chargées de recevoir et traiter ces plaintes.
Ces nouvelles structures sont pilotées par une cellule centrale de prise en charge des femmes victimes de violences qui a notamment pour missions d’analyser les données recueillies, de formuler des recommandations, d’encadrer, d’orienter, d’élaborer et d’éditer des guides et des manuels, ainsi que de programmer des formations initiales, continues et spécifiques.
Elle a aussi pour missions de coordonner l’action de la DGSN au niveau interdépartemental avec les organismes étatiques et la société civile, de développer des partenariats avec les parties prenantes, de mutualiser les moyens et de coordonner les actions entreprises.