Questions à…Maya Chamesseddine, président de l’Association de protection des consommateurs à Safi

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Eau, électricité, santé, transport: voilà les secteurs à problèmes !

 

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Selon vous quels sont les secteurs à problèmes?

A vrai dire, tous les secteurs sont concernés. Ceci dit, nous avons réalisé récemment une étude à Safi, en partenariat avec le département de l’Economie et de Gestion de la Faculté de Safi. Cette étude a révélé que, parmi les secteurs à problèmes dans la ville de Safi, par exemple, figure en premier celui de la distribution de l’eau et de l’électricité. Un pourcentage important de citoyens sondés estiment, en effet, qu’ils ont beaucoup de problèmes avec ce secteur. Autre secteur à problème à Safi, celui de la santé. Il y a des soins qui ne sont pas dispensés, concernant certaines maladies, à l’hôpital Mohammed V. Les gens en souffrent énormément et sont obligés d’aller à Casablanca ou à Marrakech pour se soigner.

 

Quels sont les autres secteurs?

Actuellement, l’un des secteurs où il y a un vrai problème et qu’il faut absolument organiser, est celui du transport. Il n’y a qu’à voir les gares routières au Maroc (Inezegan, Essaouira, Safi, Ouled Ziane à Casablanca…). C’est un scandale. On est en train de harceler et d’arnaquer les voyageurs, au su et au vu de tous. Les voyageurs ne peuvent même pas arriver jusqu’aux guichets sans être interceptés par les courtiers. Les voyageurs ne sont guère protégés contre ces courtiers. Pourquoi autorise-t-on ces personnes à vendre aux voyageurs des tickets sur lesquels il n’y a aucune information? Il n’y a ni prix, ni numéro de place, ni destination parfois! Ce n’est pas transparent.

Lorsqu’on parle de défense des consommateurs, il ne s’agit pas seulement de promulguer des lois. Ce n’est pas seulement l’affaire du département concerné et des associations. Mais ça doit être l’affaire de tous. A commencer par la banque, par exemple, qui doit informer sur les droits et les obligations des consommateurs en matière de transactions bancaires et des établissements de financement. C’est aussi l’affaire du Conseil de la ville qui doit assumer ses responsabilités quand il y a, par exemple, un problème d’éclairage au niveau d’un quartier ou d’une ville. Car, c’est le conseil qui a les prérogatives en la matière.

Propos recueillis par Naima Cherii

 

 

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