On n’a jamais été capable de comprendre comment des gens qui s’aimaient à mourir, voient un jour leur amour «mourir» et s’accommodent à vivre comme si de rien n’était! C’est dire que l’amour n’est pas éternel… Brel s’en était rendu compte, il y a longtemps d’ailleurs. N’avait-il pas chanté «C’est trop facile quand un amour se meurt – Qu´il craque en deux parce qu´on l’a trop plié – D´aller pleurer comme les hommes pleurent – Comme si l´amour durait l´éternité…»? Cette idée de l’amour perpétuel émanerait justement du fait que l’on ne sait presque rien de ce qu’est vraiment l’amour. Ne disait-il pas aussi: «Que connais-tu de l´amour? Des yeux bleus, des cheveux fous – Tu n´en connais rien du tout»?
Cette ignorance fait ainsi que l’on se croit au bout, dès qu’on cesse d’aimer ou d’être aimé et l’on tourne en rond, pas forcément à Orly. «Elle tourne sur elle-même – Et déjà elle sait – Qu`elle tournera toujours – Elle a perdu des hommes – Mais là elle perd l`amour…». Eh oui, tant pis pour les romantiques! Le pragmatisme et la rigueur scientifiques veulent qu’il en soit ainsi! Et qu’au meilleur des cas, on ne peut vraiment aimer que deux à trois ans après… On s’habitue, c’est tout!
En effet, selon les lois de la biologie, l’amour est un processus chimique de courte durée. C’est du moins ce qui ressort de l’ouvrage d’une neurobiologiste française qui explique comment chacun peut s’en accommoder… et prolonger la vie de son couple.
Selon elle, l’amour ne serait pas un cadeau du ciel, mais plutôt un mécanisme du cerveau vieux comme l’humanité. Ce mécanisme est ancré dans les gènes; c’est un programme génétique. Le comportement amoureux est né, chez l’homme, de la nécessité d’assurer la reproduction de l’espèce.
On pense qu’il existe des facteurs de complémentarité que le cerveau cherche inconsciemment chez l’autre.
On pense et c’est là que naît ce sentiment qu’on appelle l’«Amour»… Le rôle des odeurs a été mis en évidence du fait qu’elles aident inconsciemment à choisir son futur partenaire… Avec le temps, on s’y habitue et l’amour se meurt…