Flexibilité du dirham : Jouahri et Boussaid rassurent l’opinion publique

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Abdellatif Jouahri, gouverneur de BAM, et Mohamed Boussaïd, ministre de l’Economie et des finances, se sont livré à un exercice de démystification du concept de flexibilisation et d’explication des raisons de son application. Pour eux, le risque d’inflation est négligeable.

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«Ce n’est pas un régime flottant que le Maroc a adopté. Il a seulement été davantage flexibilisé par rapport ce qu’il était déjà», a déclaré Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), lors d’un point de presse tenu au siège de la Banque centrale à Rabat, jeudi 18 janvier. En effet, Jouahri a précisé que cette réforme ne signifie nullement un passage vers un régime flottant, selon la classification du Fonds monétaire international en la matière, relevant que le Royaume demeure soumis à un régime fixe à ancrage souple avec une bande de fluctuation supérieure à 2%, accompagné d’interventions directes ou indirectes de la Banque centrale sur le marché. Accompagné de Mohamed Boussaïd, ministre de l’Economie et des finances, le duo a tenu à rassurer l’opinion publique sur les impacts qu’aura la modification du régime de change, en élargissant la bande de fluctuation de +/-0,3% à +/-2,5%. Ils ont conjointement soutenu que «cette réforme aura un impact positif sur les prévisions de croissance de l’ordre de +0,2%. Elle devrait impacter de manière négative l’inflation à hauteur de +0,4 point de base. A l’évidence, nous sommes loin d’une inflation de 30% observée ailleurs dans le monde». S’agissant de l’impact direct sur le consommateur marocain, Jouahri a expliqué que les effets escomptés du pire scénario possible (en l’occurrence une dépréciation du dirham de 2,5%) seraient minimes. «Si on considère les carburants en particulier, une dépréciation de 2,5% du dirham contre le dollar se traduirait par une hausse du prix du gasoil de 1,6%. En d’autres termes, pour un prix initial de 9,6 DH/l, la hausse serait de 0,15 DH/l, soit un prix de 9,75 DH/l», a fait remarquer le gouverneur de BAM, soutenant que la hausse des prix des produits de consommation dépend de plusieurs éléments et non du régime de change seul. Pour sa part, Boussaïd a rappelé que depuis l’entrée en vigueur de cette réforme, lundi 15 janvier, les cours de change du dirham sur le marché interbancaire ont continué à évoluer à l’intérieur d’une bande de +/-0,3% en dépit de l’élargissement de cette dernière, ce qui correspond au niveau auquel le cours fluctuait avant le nouveau régime.

Mehdi Mouttalib

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