Kenitra: Entre passé et avenir, sera-t-elle sauvée ?

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Port-Lyautey dans le passé, et surnommée capitale du Gharb, Kénitra est une ville au passé riche et à l’avenir prometteur. Entre industrie, commerce, agriculture et sa légendaire équipe du KAC, elle s’impose comme un lieu stratégique, grâce à sa proximité avec les grandes villes du Maroc. Malgré de notables progrès, les attentes de la ville sont encore grandes…

Il est vrai que ces dernières années, le développement de sa zone franche a attiré de nombreux investisseurs étrangers, lançant une nouvelle dynamique pour l’emploi dans la ville et sa région.

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Des usines internationales ont ouvert leurs portes aux profils qualifiés et non qualifiés, propulsant ainsi la région Rabat-Salé-Kénitra à la deuxième place nationale en matière d’intégration au marché du travail, avec un taux de 13,6 % en 2024, selon le HCP.

Des constructions massives sans espaces verts

Cependant, depuis des années, les habitants se plaignent du manque d’espaces verts. Dans les quartiers, certains petits jardins et arbres ont été rasés au profit de promoteurs immobiliers. Dans cette ville, les bâtiments fleurissent, mais pas les arbres. En septembre 2025, les Kenitris ont été choqués en apprenant que la seule petite forêt proche du centre allait être fauchée. Cette forêt permettait de respirer, de faire du sport et de se connecter à la nature, tout en restant en ville. Un nouveau projet est présenté avec du béton et quelques arbres pour le décor. Les habitants ressentent le contraste entre la croissance des projets immobiliers dans la ville et le manque d’espaces verts.

Un conseil communal en détresse sauvé par les autorités publiques

En 2024, le tribunal administratif de Rabat a destitué l’ancien maire de Kenitra, Anas Bouanani. La cause ? Des irrégularités dans la gestion de la ville et ce, après que le gouverneur a saisi l’instance.

Le 19 novembre 2024, à huis clos, Mina Hrouza, femme d’affaires et membre du même parti que son prédécesseur, le RNI, a été nommée nouvelle maire.
Le mois d’octobre 2024 a également vu la nomination par Sa Majesté d’un nouveau gouverneur, Abdelhamid El Mazid. Après dix ans passés à Ifrane, la «petite Suisse» du Maroc, la population ressent un réel espoir d’un coup de pouce.

Depuis sa nomination, le nouveau gouverneur n’a pas chômé: il a donné ses instructions pour que cette ville puisse renaître. Plusieurs projets ont été lancés et sont prêts à voir le jour.

Par ailleurs, durant le mois sacré du Ramadan, une forte lutte contre les marchands ambulants a été menée. Une vraie surprise qui a permis de dégager les ruelles de la ville et de donner plus de visibilité aux commerçants installés dans les galeries.

L’ordre et le rappel à l’ordre grâce à la police Kenitri

Malgré les défis et les problèmes de cette grande ville qui comptait environ 1,25 million d’habitants en 2024, les opérations sécuritaires menées par les services de la préfecture de police de Kénitra sont très prometteuses.

Les habitants se sentent en sécurité depuis qu’en novembre 2024, la préfecture de police de Kénitra a inauguré une salle de commandement et de coordination dernier cri, équipée de technologies avancées.

Une initiative lancée par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour la modernisation des infrastructures et le renforcement de la réactivité et de l’efficacité des interventions policières.

Kénitra avance entre promesses et défis, entre béton et nature, entre dynamisme économique et attentes citoyennes. Les élus seront-ils toujours sauvés par les autorités publiques ? Les citoyens auront-ils encore confiance en leurs élus lors des prochaines élections ? À suivre…

Ismaïl Saih

 

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