Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a exprimé, jeudi, sa solidarité absolue et inconditionnelle avec le journaliste Abdessamad Nasser, suite à son licenciement abusif par la chaîne Al Jazeera.

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Dans un communiqué, le SNPM a expliqué que la décision unilatérale d’Al Jazeera de mettre fin au contrat du confrère Abdessamad Nasser, ce qui signifie son licenciement abusif, après qu’il eut publié un tweet, dans un espace qui ne concerne aucunement le média pour lequel il travaille, « nuit à la crédibilité de la chaîne et vide de tout sens ses slogans en matière de liberté d’expression, de publication, d’indépendance des journalistes et de défense de leur dignité, les tournant, ce faisant, en devises creuses ».

Le Syndicat a indiqué « s’être empressé de mener les investigations nécessaires autour de cette décision surprenante prise hâtivement par la direction de la chaîne Al Jazeera », notant qu’il s’est avéré qu’après qu’Abdessamad Nasser eut diffusé un tweet dans lequel il défend l’honneur de la femme marocaine, suite aux injures dont elle fait l’objet de la part des médias officiels algériens, qui ont accusé l’Etat marocain d’exploiter l’honneur et la dignité de la femme marocaine, le directeur de l’information d’Al Jazeera l’a sommé de supprimer le tweet.

Le confrère Abdessamad a rejeté cette injonction, estimant que cela relève de la liberté d’expression en dehors du cadre de la chaîne, rapporte le communiqué.

Par la suite, poursuit le SNPM, le directeur général de la chaîne a convoqué M. Nasser dans son bureau pour lui demander de retirer le tweet ou au moins de le modifier afin qu’il ne soit pas interprété comme une atteinte à l’Etat algérien. Le DG d’Al Jazeera a fait comprendre à M. Nasser qu’en cas de refus, il serait obligé de prendre des mesures administratives dissuasives, poursuit la même source, ajoutant que le confrère Nasser a refusé d’obtempérer et a continué à faire valoir que le tweet en question relevait de la pratique de la liberté d’expression dans un espace qui ne concerne en rien Al Jazeera.

Peu de temps après cette rencontre, la direction de la chaîne a annoncé avoir mis fin au contrat du confrère Abdessamad Nasser de manière unilatérale, précise le SNPM, ce qui signifie qu’il s’agit d’un licenciement abusif à l’encontre d’un confrère qui a exercé son droit naturel d’exprimer son opinion à l’extérieur du média pour lequel il travaille.

Le Syndicat rappelle que certains journalistes travaillant pour la même chaîne et dans des chaînes sportives qui en relèvent n’ont épargné, à maintes reprises, aucun effort pour proférer des calomnies à l’égard du Maroc et de ses institutions, notant que la direction de la chaîne n’a pas remué le petit doigt malgré les grosses polémiques qui s’en étaient suivies.

Ce qui veut dire, affirme le SNPM, et à la lumière de la décision abusive à l’encontre du confrère Abdessamad Nasser, que ces agissements irresponsables avaient la bénédiction de la direction.

Le Syndicat explique avoir conclu qu’il existe “un lobby algérien à l’intérieur et à l’extérieur de la chaîne, qui guide ces jeux sordides”, ajoutant avoir confirmé l’existence d’interventions et de pressions de la part de l’ambassade algérienne à Doha pour imposer une ligne hostile aux intérêts du Maroc à l’intérieur de la chaîne et dans ses contenus médiatiques.

Suite à cette décision abusive, le Syndicat a annoncé qu’il compte déposer une note de protestation auprès de la direction d’Al Jazeera, et au Centre de liberté de la presse en relevant, outre des correspondances à la Fédération internationale des journalistes et l’Union générales des journalistes arabes. Le SNPM entend également organiser prochainement un sit-in de protestation devant le bureau d’Al Jazeera à Rabat.

 

 

avec MAP

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