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L’Afrique n’accuse aucun retard par rapport aux pays avancés en matière de préparation des monnaies numériques de banques centrales (MNBC) par les autorités monétaires, affirme un rapport du Policy Center for the New South (PCNS).

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Intitulé « Les monnaies numériques des banques centrales : où en est-on ? Où va-t-on ? », ce policy brief, rédigé par Christian de Boissieu, Senior Fellow au PCNS, avec pour objet de faire le point sur la préparation des MNBC par les autorités monétaires, souligne que « l’Afrique n’accuse aucun retard dans ce domaine par rapport aux pays avancés, loin de là. En matière de monétique, de digitalisation des paiements, le continent africain est même en avance sur certains pays du Nord ».

La densité de la téléphonie mobile est non seulement la conséquence de l’introduction des nouvelles technologies, elle est aussi la réponse à des défis communs à de nombreux pays africains, relève M. de Boissieu, notant qu’en sautant l’étape du chèque, les pays africains ont plus que rattrapé un retard qu’ils accusaient il y a encore dix ans en matière de monétique.

D’après ce policy brief, les responsables africains attendent au moins trois effets positifs de la MNBC, à savoir contrer l’influence, jugée souvent excessive, des cryptomonnaies, plus d’inclusion financière, dans des pays où souvent 50% de la population n’est pas bancarisée et une stimulation pour les transferts internationaux de devises, grâce à la réduction des délais de tels transferts et à la baisse des coûts de transaction concernés.

Sur le continent, le Nigeria et le Ghana sont les plus avancés pour le lancement respectif de l’e-naira et l’e-cedi. Le Maroc a mis en place dès 2021 un Comité chargé d’évaluer les coûts et avantages d’une MNBC. L’Egypte a lancé en 2022 une étude pour l’e-EGP. Une démarche identique est adoptée du côté de la BCEAO et de la BEAC.

« Sur la MNBC, les pays africains convergent, avec peu de décalages dans le temps, vers une approche prudente, graduelle, et pragmatique », indique M. Boissieu, ajoutant que ce faisant, ils rejoignent la problématique largement partagée dans le monde.

Il a, en outre, relevé que toute une série d’arguments sont avancés en faveur des MNBC et la liste des avantages ne doit pas faire oublier certains coûts de l’opération.

Et de souligner que de même que la production (le « minage ») des cryptomonnaies via des blockchains nécessite une consommation d’énergie élevée et allant contre les objectifs écologiques largement partagés, de même la production de MNBC, faisant généralement appel à la technologie blockchain, soulève le même type de défis.

 

 

avec MAP

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