Plusieurs questions médiatiques importantes notamment le rôle des médias dans la lutte contre l’extrémisme et les impacts des médias électroniques et des jeux électroniques sur les sociétés et les générations, ont été au centre de réunions arabes ouvertes mardi à Amman avec la participation du Maroc.
Le Maroc est représenté à ces rencontres de trois jours, par Mustapha Amdjar, Directeur de la Communication et des Relations publiques au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (Département de la Communication).
Prennent également part à ces réunions organisées par le Secrétariat général de la Ligue des États arabes/département de l’Information et de la Communication – Direction du Secrétariat technique du Conseil des ministres arabes de l’Information, en collaboration avec la Commission arabe de diffusion par satellite, des représentants de divers pays arabes, plusieurs responsables du secteur de l’information et de la communication de la Ligue des États arabes, et des représentants d’organismes et de fédérations arabes concernés par les affaires de l’information et de la communication.
Les réunions comprennent une « table ronde sur le rôle des médias arabes dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme », la réunion du groupe d’experts chargé de surveiller et d’étudier tous les jeux électroniques incitant à la violence et au terrorisme et leur impact sur la sécurité de la société, ainsi que la 17e réunion du groupe de travail chargé des médias électroniques.
Le Secrétaire général adjoint, chef du département de l’Information et de la Communication au sein de la Ligue des États arabes, Ahmed Rachid Khattabi, a déclaré que les questions à l’ordre du jour de ces réunions demeurent au cœur des préoccupations actuelles des médias arabes, à commencer par la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations.
M. Rachid Khattabi a appelé à la nécessité de fortifier l’opinion publique et de protéger les catégories les plus ciblées de l’extrémisme selon une approche proactive qui se concentre essentiellement sur la diffusion d’une culture éducative capable de protéger la jeunesse arabe, dans un cadre de sécurité numérique et un environnement médiatique sûr et sain qui leur permet de posséder un sens critique et d’acquérir une capacité de compromis pour freiner les intrusions suspectes, les discours vulgaires et les logiciels qui incitent à la violence par le biais des jeux électroniques, dont les études ont démontré qu’ils se propagent de plus en plus à l’heure de la pandémie de Covid-19 et leurs répercussions négatives sur l’éducation des enfants et la sécurité sociale.
Il a souligné que les médias éducatifs constituent la bonne approche pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme en coopération avec les autorités concernées, y compris les composantes de la société civile, ce qui requiert la formation des employés dans le domaine des médias et le développement de leurs capacités et compétences pour faire face à ce fléau transfrontalier dans un esprit de responsabilité juridique et morale.
Il a également insisté sur l’importance d’adopter une approche participative basée sur la coordination des efforts entre les institutions spécialisées dans les affaires religieuses et les instances législatives, sécuritaires, médiatiques et culturelles afin de développer une vision holistique pour moderniser la stratégie médiatique arabe conjointe de lutte contre le terrorisme et resserrer les mécanismes de son plan de mise en œuvre et le rendre plus cohérent et efficient pour servir ses objectifs dans le cadre d’une gouvernance médiatique influente, professionnelle et crédibilité dans le traitement du champ médiatique arabe.
Pour sa part, le ministre d’État jordanien aux Affaires des médias, porte-parole officiel du gouvernement, Faisal Al-Shboul, a mis en avant l’importance des efforts arabes, de la coordination et de la coopération conjointe, face aux problèmes et aux défis qu’a connus récemment le secteur de l’information et de la communication, afin de protéger les médias et les sociétés arabes de leurs dangers.
M. Al-Shboul s’est attardé sur les dangers auxquels sont confrontés les médias, notamment l’adoption par certains médias d’un discours influencé par le langage populaire dans les réseaux sociaux, transgressant toutes les lois et les chartes d’éthique qui régissent le discours médiatique.
Il a aussi mis en relief l’importance de répondre aux appels répétés à travers le monde, et dans le monde arabe, pour lutter contre trois points dangereux menaçant les sociétés en raison de l’utilisation négative des réseaux sociaux et de leur impact sur certains médias, à savoir le discours de haine, la violation de la vie privée et les informations mensongères et fallacieuses.
Ces réunions viennent en application des recommandations émises par la dernière session ordinaire du Bureau exécutif du Conseil des ministres arabes de l’Information et en préparation de la prochaine réunion des ministres arabes de l’information au Caire.
avec MAP