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Le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, vient d’annoncer que 60 à 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour au combat et que quelque 500 autres sont blessés. Il a également déclaré qu’environ 20% du pays est contrôlé par les forces russes.

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Combien cela va-t-il encore durer ?

N’importe quel écolier auquel on donnerait cet exercice de calcul, en lui précisant que cette guerre dure depuis 3 mois, répondrait à la question en deux temps trois mouvements. Théoriquement, bien sûr… 

3 mois pour une occupation de 20% du territoire. On multiplie les 3 mois par 4 pour une occupation de 100% (20% étant le 1/5ème de 100%, ce 1/5ème étant déjà écoulé, n’en restent donc que 4) et on obtient 12 mois. Soit 1 an pile à partir de maintenant, en admettant que la Russie veuille –et puisse- occuper la totalité de l’Ukraine. 

Par ailleurs, si 100 soldats meurent chaque jour, 100 que multiplient les 365 jours de l’année, à la fin, l’Ukraine aura déploré la perte de quelque 36.500 soldats, à compter d’aujourd’hui seulement. Ceci, dans le cas où cette guerre se poursuit au rythme actuel…

Evidemment, ce ne sont là que des calculs hypothétiques, nul ne pouvant prévoir avec exactitude quelle tournure prendra cette guerre dans les prochains mois, voire les prochaines semaines, les prochains jours… Mais cela donne un aperçu d’un seul des aspects dramatiques de ce conflit. Un seul, car il y en a d’autres… Tant d’autres !

En effet, combien de vies humaines cette guerre aura-t-elle fauché, depuis son déclenchement ? Qu’il s’agisse de civils ou de militaires (ukrainiens, ukrainiens pro-russes, ou russes)… Combien de familles endeuillées ? Combien de femmes, d’enfants, jetés sur les routes, laissant tout derrière eux, parfois tués en route ? Combien de réfugiés malgré eux cherchant asile sur des terres étrangères, hospitalières jusqu’à un certain point seulement (on a vu cette semaine la Bulgarie déloger les réfugiés ukrainiens des hôtels touristiques pour les envoyer dans des centres d’accueil, la saison touristique ayant commencé et les Bulgares ne comptant pas pousser le sacrifice jusqu’à renoncer aux belles recettes qu’elle promet) ?

Et puis combien coûtera cette guerre à tout un chacun, qu’il soit russe, ukrainien, européen, américain, ou simple citoyen du reste de la planète ? Combien et pendant combien de temps… Même quand la guerre s’arrêtera ?

Alors oui, on voit, on entend, on lit, tout ce que servent les médias. 

Chaque fois qu’il est question d’arrêter cette guerre, l’injonction est adressée –exclusivement- à la Russie et à son Président, Vladimir Poutine qui, si l’on en croit ces mêmes médias, est le seul fautif… Qui plus est, ne maîtriserait plus ses décisions, son corps et son cerveau étant déstabilisés par de mystérieuses maladies… 

«Manip», ou «Méthode Coué» ?

Dans les deux cas, une bonne partie de l’opinion publique ne s’y laisse plus prendre.

Et, de plus en plus clairement, cela est exprimé dans les médias et fora libres: Non, Poutine n’est pas le seul fautif dans cette guerre. Et non, il n’est pas le seul à pouvoir y mettre fin. 

Poutine ne voulait pas de l’OTAN à ses frontières. Il y avait un accord sur cela. La même question revient sans cesse. Pourquoi donc a-t-on encouragé l’Ukraine à défier la Russie, sachant que nul ne s’engagerait militairement à ses côtés, sur le terrain. Bien sûr qu’engagement il y a, celui des Américains et celui de l’Europe. Mais dans une guerre par procuration, où l’Occident règle ses comptes avec la Russie par Ukraine interposée ! Ou plutôt, par Peuple ukrainien interposé ! Car c’est lui seul qui paie cette confrontation en vies humaines et villes disparues sous les décombres.

Mettre fin à ce conflit, c’est cesser de chercher à affaiblir la Russie en enchaînant les sanctions, au lieu de chercher à négocier l’arrêt des hostilités. C’est cesser de continuer de pousser le Président ukrainien à croire à une victoire, quand son peuple et ses soldats en paient le prix chaque jour, comme il l’a lui-même relevé.

C’est tout simplement ouvrir les yeux sur ce que cette guerre engendre comme préjudices à tous les pays, tous les peuples, tous les portefeuilles !

Les carburants d’abord, les céréales ensuite et toute l’économie suivra.

Les pouvoirs politiques ne peuvent dormir que d’un œil.

Et que ceux qui se croient épargnés se détrompent. Etats, entreprises, citoyens, tous en paieront le prix, les plus forts comme les plus faibles. 

Retour donc à la raison. Et vite, pour le salut de tous !

Bahia Amrani

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