La question n’est pas si naïve qu’il y paraît.

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Il est vrai que 2022 ne nous prend pas en traître, comme l’avait fait 2019. Année où nous nous souhaitions les uns les autres le meilleur, dans l’euphorie habituelle des fêtes de fin d’année, sans que puisse effleurer notre esprit qu’à ce moment même, l’un des plus sournois et dangereux virus prenait son élan en Chine, avant de se propager à la vitesse éclair dans le reste du monde… Chamboulant tout dans la vie des individus, des Etats et de toute la planète ; et nous plongeant dans une crise sanitaire inédite qui a souvent pris des allures de film de science-fiction: tout le monde confiné, tout le monde masqué, le personnel soignant en tenue de cosmonaute, les rues désertes de jour comme de nuit, des check point en pleine ville et même entre quartiers… Sans compter la psychose de la contagion partout et tout le temps: dans la rue, les administrations, les marchés, les épiceries, par contact direct ou «par Bluetooth»…   

Cette année, nous savons plus ou moins où nous mettons les pieds. Nous n’ignorons pas que les variants du virus nous donneront encore du fil à retordre. Le dernier paru –Omicron- menace même de nous faire faire quelques bonds en arrière. Les frontières sont à nouveau fermées entre la plupart des Etats. Certains gouvernements ont décidé de re-confiner une partie de leur population. Et, le pire de tout, ce sont ces secteurs et larges pans de l’économie qui pâtissent de cette crise qui s’en va, s’en revient et, le Yoyo des variants aidant, s’éternise…

Nous ne savons pas non plus si nous pourrons éradiquer ce virus et ses multiples souches, ou si nous devrons tout simplement, comme nous l’ont si souvent répété les scientifiques, apprendre à vivre avec. 

Mais cette crise sanitaire a eu aussi l’avantage de nous sortir de notre zone de confort, de notre indifférence aux fondamentaux les plus basiques de la vie, que nous tenions pour acquis, comme si ça nous était dû… Se lever le matin et sortir de chez soi, aller au travail, faire ses courses, s’asseoir à la terrasse d’un café, ou se promener librement, serrer ses proches dans ses bras, offrir de vraies funérailles à ses morts: toutes ces habitudes qui allaient jusque-là de soi et qui avaient une importance, dont on n’a réellement pris conscience que lorsque les restrictions liées à la pandémie nous en ont privées…   

Deux années de restrictions et trois variants du maudit virus plus tard, peut-on aborder 2022 avec confiance ?

Il le faudra bien, pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’il n’y a plus d’effet surprise. Cette fois-ci, nous savons ! Et comme «un homme averti en vaut deux», la logique veut que nous soyons mieux armés pour les combats à mener. Ensuite, nous savons également quels combats nous devons mener, au niveau des personnes comme au niveau des Etats. Ceux qui ne s’armeront pas de courage et de confiance, pourront s’estimer battus d’avance. Qu’il s’agisse de la relance des activités personnelles, ou de la relance de l’économie nationale, le principe est le même: «aux affaires comme à la guerre, ceux qui ont peur meurent les premiers».

Il y a un autre principe, encore plus simple: «à l’heure du combat, il faut se battre. Il n’y a pas d’autre choix».

Au Maroc, alors que 2021 compte ses derniers jours, Omicron a entrepris de redresser la courbe de la pandémie, qui s’était affaissée fin octobre. Plusieurs mesures (restrictives) ont aussitôt été décidées, afin d’éviter qu’une énième vague Covid ne submerge le pays. Bien sûr, cette nouvelle poussée des contaminations au virus n’a rien de réjouissant, ni pour les personnes, ni pour l’économie (le secteur du tourisme, notamment, prend un nouveau coup dans l’aile). 

Pour autant, les raisons d’aborder 2022 avec confiance sont plus nombreuses et importantes que celles de douter…

Ces raisons ? Entre autres, une relativement bonne résilience aux turbulences des années 2020-2021, une vision et des chantiers clairs à horizon 2035, un nouveau Gouvernement motivé… 

Il ne reste plus qu’à espérer que l’année qui commence nous soit plus favorable que celle qui s’achève. Salutaire pour nous. Fatale à tous les membres de la famille Covid. Propice au couronnement de tous les efforts méritoires.

Tous nos vœux donc pour une bonne et heureuse année ! 

Bahia Amrani

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