Bank Al-Maghrib: Le cash a la peau dure au Maroc !

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En dépit de la crise sanitaire due au nouveau Coronavirus (Covid-19), la demande en cash a augmenté en 2020.

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La demande en cash a ainsi augmenté de 20% contre 7% en 2019, soit le rythme le plus élevé observé sur les trente dernières années, a fait savoir Bank Al-Maghrib (BAM).

La circulation fiduciaire s’est établie ainsi en valeur à quelque 319 milliards de dirhams (MMDH) en 2020, tandis qu’en volume, elle s’est située à 2,1 milliards de billets et 2,9 milliards de pièces de monnaie, soit des progressions respectives de 17% et 2%, précise BAM dans son rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et l’inclusion financière.

Alors que la tendance était normale sur les deux premiers mois de l’année, les sorties nettes de billets de banque (BBM) ont fortement augmenté entre les mois de mars et mai, enregistrant un total sur la période de plus de 38 MMDH contre une moyenne de 6,6 milliards sur la même période des trois dernières années.

Notant qu’un pic historique a été observé pour le mois de mars dont le flux est passé de 2 MMDH habituellement à 16 milliards, la Banque Centrale explique cette hausse, par le recours massif des ménages au cash pour régler les achats de produits de base ayant connu une forte demande au début de la crise sanitaire ainsi que pour constituer des réserves en cash au regard des incertitudes qui ont plané sur l’étendue et la durée de la pandémie.

Sur le reste de l’année 2020, et malgré de la distribution des aides publiques en argent liquide, le recul de l’activité économique sous les effets de la pandémie s’est reflété dans la circulation fiduciaire, qui a évolué à un rythme inférieur à sa cadence normale, mais sans autant compenser les sorties massives observées auparavant, relève le rapport, ajoutant que les flux nets se sont ainsi limités à un peu plus de 10 milliards, tandis qu’ils avaient évolué entre 2017 et 2019 aux voisinages de 14 milliards. Ainsi, le ratio de la circulation fiduciaire rapporté au PIB s’est établi à 30% contre une moyenne de 22% constatée lors des années précédentes, précise BAM, faisant remarquer que cette hausse importante a été observée au niveau de plusieurs pays.

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