Algérie: Les manifestants décidés à mettre fin à la dictature des généraux

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Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Alger pour dénoncer la recrudescence de la répression policière et judiciaire contre les militants du mouvement populaire antirégime.

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« Relâchez nos enfants pour qu’ils jeûnent avec nous pendant ce ramadan », mois de jeûne musulman, ont scandé les protestataires, vendredi 30 avril 2021, en condamnant une « justice aux ordres » des autorités.

La rue ne cède rien ! 

Malgré la chaleur, la foule était nombreuse. Un test pour le mouvement après que la police a empêché le 27 avril, la marche hebdomadaire des étudiants à Alger. « Police partout, justice nulle part », pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un jeune Algérois.

La reprise des marches du Hirak fin février, après un an de suspension en raison de la crise sanitaire, s’est accompagnée d’une intensification des interpellations de militants.

Quand les manifestants arrêtés sont relâchés, ils doivent signer un document au commissariat dans lequel ils s’engagent à ne plus participer aux marches hebdomadaires, a indiqué Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH).

Ils sont aussi menacés de ne pas être libérés en cas de récidive et de nouvelle arrestation tandis que ceux qui sont placés sous contrôle judiciaire sont sommés de ne pas parler aux médias, a-t-il ajouté.

« C’est de l’intimidation et une manière de faire pression pour affaiblir le Hirak », a déploré Salhi, critiquant « une atteinte aux libertés publiques contraire aux droits garantis par la loi ».

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), plus de 70 personnes sont actuellement incarcérées, poursuivies pour des faits en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles.

Vendredi 30 avril 2021, les manifestants ont également répété leur rejet des élections législatives anticipées convoquées par le pouvoir en juin. « Pas d’élections avec le gang au pouvoir », ont scandé les manifestants.

Né en février 2019 du rejet massif d’un cinquième mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, le Hirak réclame un changement radical du « système » politique en place depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.

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