Covid-19 : Pourquoi tout à coup les clusters ?

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Après Lalla Mimouna, le cluster  des conserveries à Laâyoune. On découvre des centaines de contaminés dans les unités industrielles. Pourquoi maintenant?

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Un nouveau foyer épidémique est-il inévitable au port de Laâyoune? Les autorités  de  cette  ville ont décidé, mardi 23 juin, de sévir contre les propriétaires des unités opérant dans ce port et ce, suite à l’apparition, ces  derniers  jours, de plusieurs cas positifs au virus Covid-19 dans ces usines  qui  emploient  des  milliers  d’ouvrières. Ainsi, quelque  41  unités  ont  été  fermées dans ce port qui risque de vivre une  véritable  «catastrophe», selon nos sources  bien  informées. Avant  la  reprise  de leur activité, les propriétaires doivent d’abord terminer les  dépistages  au  sein  de ces unités, poursuivent  les  mêmes  sources.

Moins d’une semaine après l’apparition  d’un  cluster  dans une  usine de fraises  près  de  Moulay  Bousselham, où on compterait près de  600 cas positifs au Covid-19 parmi les ouvrières et leurs proches, des voix syndicales à Laâyoune montent au créneau. Elles se disent «très inquiètes»et craignent l’apparition  de   nouveaux  cas  positifs  au  virus  de  Covid  -19 parmi les ouvrières des unités qui se trouvent  au  port  de  Laâyoune, laquelle région était prise pour modèle pour l’absence d’infection au coronavirus  depuis  plusieurs  semaines.

Selon  des  sources  syndicales,  approchées  ce  lundi  22  juin,  le  bilan  épidémiologique  serait  susceptible  de  grimper  dans  ce  port  après  l’apparition, dimanche 21 juin, d’un nouveau cas dans une conserverie (Damsa), située au port (25 kilomètres de la ville). D’ailleurs, ce  mardi  23  juin,  le  bilan  a  grimpé à 60 nouveaux cas d’infection au nouveau coronavirus, recensés  dans  cette même unité qui emploie 1000 ouvrières. D’autres  cas  ont  également  été  enregistrés dans une autre unité  (Sarma  fish),  selon nos sources bien informées. Ce qui constitue, ajoutent  celles-ci,  un  record  depuis le début de la pandémie au Maroc.

A noter que les  unités en question viennent de  reprendre leur  activité  après  plusieurs  semaines d’arrêt, à  cause  de  l’état  d’urgence  sanitaire.  Mais  leur  activité  ne  démarre  pas  sur  des  bases  saines,  estime  Khaled  Khatbi, responsable de la communication au bureau  régional  de  l’UMT.  Il  ajoute:  « Les  propriétaires  de  ces  usines  ne  devaient  reprendre l’activité que si toutes les conditions de sécurité étaient réunies ». Conformément aux  instructions  royales, ils  devaient  d’ailleurs  entamer l’opération  de  dépistage bien  avant  la  reprise  de  l’activité  au  sein de ces unités », explique  notre  interlocuteur.  Mais,  poursuit-il,  ce  n’est  que  la  semaine  dernière  que  les  dépistages  ont  été  lancés  par  les  employeurs.  Pourtant,  »  Nous  avons  déjà  attiré  la  sonnette  d’alarme  sur  le  non  respect  de  la distanciation sociale pourtant imposée dans  ces  unités.  Mais  personne  ne  s’est  intéressé  au  sort  des  ouvrières »,  conclut  le responsable à l’UMT.

Si tous ces foyers de contamination (clusters) sont «découverts»  aujourd’hui,  ce  n’est pas un hasard. En effet, en parallèle avec les mesures de déconfinement progressif, les contrôles ont commencé pour vérifier si les unités industrielles respectent  bien  les  conditions  auxquelles  a  été  soumis le de-confinement. Et… Le résultat  est  là.  Les  négligences  ont  été  telles  qu’on en voit les conséquences.■

Naîma Cherii

 

Le port de Laâyoune en quarantaine ?

Ce mercredi  24  juin,  beaucoup  de  spéculations  entouraient  le  port de pêche de Laâyoune, que nos  sources  donnent  « comme  cluster  épidémique »   de  la  commune  de  Marssa à  25 km de Laâyoune. Ceci,  surtout  après  l’apparition  de  nombreux cas positifs au nouveau coronavirus dans certaines unités situées dans ce port qui compte 41 usines de stockage frigorifiques et de conserveries.

A  l’heure  où  nous  mettions en ligne,  l’on apprend que des tests étaient toujours en cours dans ces unités qui emploient plus de 7000 ouvrières. Selon  nos  sources,  le  bilan  pourrait  encore  grimper  dans  les  prochains  jours  dans  la  région  de  Laâyoune qui a enregistré, au mercredi 24 juin,  à  10 H,  157  cas  de  contaminations avec 95 nouveaux cas. A elle seule, en 24 heures, la conserverie  » Damssa » totalise 60  nouveaux  cas  positifs  au  Covid-19  parmi les ouvrières infectées. L’ASPAM, une autre unité, frappée également par le virus, a recensé, quant à elle, 13 cas d’infections parmi les ouvrières. Ce qui pourrait conduire, selon nos sources,  à  la  mise en  quarantaine  du port concernée par ce  nouveau cluster professionnel.

Les mêmes sources affirment par ailleurs l’arrêt  total  d’activité  dans  la  zone  industrielle, laquelle est située dans la ville de Marsa (Zone extra port).

Dans   une   déclaration à Le   Reporter,  le  délégué  de  la  pêche  maritime  de  Laâyoune,  Mostafa  Marjane  affirme  que  «contrairement  aux informations qui  circulent  sur  les  réseaux  sociaux,  le  port  n’est pas mis en quarantaine». « Certes, les opérations de contrôle se durcissent à l’entrée et à la sortie, mais le port n’est pas mis en quarantaine. L’activité de la pêche et la commercialisation dans la halle y est normale », précise le responsable. Il conclut:  » Seules les unités se trouvant au port et qui sont concernées par le problème des contaminations ont été fermées ce mardi 23 juin ».■

 

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