Le Maroc fait face au Coronavirus: Quand la citoyenneté se heurte à la désinvolture

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Parmi les mesures phares prises par les autorités pour stopper la propagation du nouveau Coronavirus (Covid-19) au Maroc, l’état d’urgence sanitaire et le confinement qui accompagne cette mesure. Néanmoins, force est de constater que le principe qui consiste à rester chez soi en cette période particulière sauf en cas de force majeure (faire ses courses ou se rendre chez le médecin), n’est pas toujours respectée par la population. Tel a été le cas au nord du Royaume.  

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Samedi 21 mars 2020 et alors que les Marocains observaient à la lettre le confinement pour faire face à la propagation du Covid-19, des dizaines de personnes bravaient l’état d’urgence sanitaire instauré 24 heures plus tôt par le ministère de l’Intérieur.

Indignation générale

À Tanger, ils étaient plusieurs dizaines de personnes à arpenter les rues de l’ancienne médina pour implorer le Tout-Puissant pour qu’il préserve l’humanité face au nouveau Coronavirus. Le même scénario s’est répété dans les rues de Fès et de Salé. Là aussi, plusieurs personnes se sont regroupées sous des slogans religieux, pour implorer la miséricorde de Dieu suite à des appels sur les réseaux sociaux.

Nombreux sont les Marocains qui ont pointé l’inconscience des participants à ces rassemblements. Les vidéos postées sur Facebook, ont en effet montré des dizaines de personnes entassées en dépit des recommandations appelant au respect de la distanciation sociale et du confinement en tant que mesures efficaces contre la propagation du nouveau Coronavirus.

La DGSN sur le qui-vive

Dans le cadre des efforts visant à faire respecter l’état d’urgence sanitaire décrété par les autorités vendredi 20 mars 2020 à 18 heures et qui devrait durer 30 jours, la police a frappé d’une main de fer ceux qui, profitant de la détresse de la population, ont voulu profiter de la situation actuelle pour semer la zizanie au sein de la société et pousser vers l’escalade entre les forces de l’ordre et la population.  Dimanche 22 mars 2020, les éléments du service préfectoral de la police judiciaire de la ville de Tanger ont arrêté deux individus âgés de 24 et de 42 ans. Ces derniers sont soupçonnés «d’incitation au rassemblement, à la désobéissance, la mise en danger de la vie de personnes et à la violation des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus». Les mis en cause ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire, menée sous la supervision du parquet compétent, pour élucider les tenants et aboutissants de cette affaire, indique la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) dans un communiqué. Ces arrestations font suite au non-respect du confinement imposé par le gouvernement à Fès et à Tanger où de nombreuses personnes sont sorties dans la rue pour manifester, samedi soir.L es vidéos documentant ces manifestations sont devenues virales. Alors que personne n’est autorisé à quitter son domicile, en vertu de l’état d’urgence, des centaines de personnes ont organisé des marches, scandant des slogans religieux, ce qui constitue une infraction à l’état d’urgence en vigueur dans le Royaume depuis le 20 mars 2020 à 18 heures.

Comble de l’hypocrisie 

Suite au test qui s’est révélé positif au Coronavirus d’un médecin exerçant à Tétouan, et qui ne s’est pas conformé aux règles exigées en matière de prévention de la propagation de cette pandémie, une enquête a été ouverte par le Parquet général de Tétouan, ainsi qu’une enquête administrative par l’Inspection générale du ministère de la Santé, afin de déterminer les circonstances et les responsabilités. Après son retour d’un séjour à l’étranger, l’intéressé a continué à consulter des patients, et a même réalisé deux actes opératoires; sans que le délégué provincial du ministère de la santé ne l’ait avisé sur les règles et le protocole précis qu’il devait suivre.

Les deux enquêtes ouvertes dans le cadre de cette affaire liée au non-respect de l’éthique et de la déontologie médicale, ont révélé des faits liés au manquement aux règles déontologiques et éthiques en mettant la vie d’autrui en danger; l’usurpation de qualification sachant qu’il s’agit d’un médecin généraliste et non d’un un Gyneco-obstetricien comme il le présume, outre le manque de responsabilité et négligence du délégué provincial et fausse information.

Devant les faits relatés il a été décidé de la fermeture de la clinique et du cabinet médical en question avec poursuites judiciaire et administrative, outre la prise de mesures coercitives à l’encontre du délégué provincial de la santé.

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