Mendicité et fêtes religieuses: Le Maroc de tous les contrastes

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De nos jours, au Maroc, comme dans d’autres pays musulmans, la mendicité est devenue un métier à part entière. Ceux qui acceptent de tendre la main doivent respecter certaines «règles», car, aujourd’hui, mendier est devenu une profession de plus en plus prisée et… organisée.   

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Les Marocains sont connus pour leur altruisme. Cette fibre sociale augmente considérablement pendant certaines périodes de l’année, comme le Ramadan, l’Aïd Al-Fitr et l’Aïd Al-Adha. A Casablanca, entre autres villes du Royaume, le mois du jeûne est marqué cette année par une présence massive des mendiants dans les artères et les carrefours principaux de la métropole. Parmi les points névralgiques envahis par les quémandeurs pendant le Ramadan, on peut citer l’intersection des Boulevards Ghandi et Yacoub El Mansour et celle des Bd. Anoual et Abdelmoumen, outre la place des Nations-Unies en plein cœur de Casablanca, les souks de Garage Allal et de Koréa…

Toutes les occasions sont bonnes pour mendier    

Dès la fin du mois du jeûne, les Marocains ont rendez-vous avec nombre de fêtes religieuses. Parmi ces fêtes, on peut citer l’Aïd Al-Fitr (fin du Ramadan), l’Aïd Al-Adha (fête du Grand sacrifice), le 1er Moharram (1er jour du nouvel an de l’Hégire) et la fête du Mouloud (marquant la naissance du Prophète). Si pour les musulmans, ces occasions annuelles servent à renforcer les principes de l’empathie, de l’entraide et de l’amour de son prochain, les mendiants professionnels, eux, en profitent pour faire vibrer la corde sensible des âmes charitables. Pour les attirer dans leurs filets, ils versent des larmes de crocodile. Les plus malins se font passer pour des personnes à besoins spécifiques. Le comble, c’est que certains mendiants louent des bébés auxquels ils font avaler un sirop somnifère, avant de les utiliser dans leur basse besogne.

Des chiffres et une réalité amère   

Certaines statistiques, bien que non officielles, sont accablantes. Elles affirment qu’un Marocain sur 150 est mendiant. Les mêmes statistiques, concernant les régions du Maroc les plus infestées de mendiants, indiquent que la région de Rabat-Salé- Zemmour-Zaër arrive en tête, suivie de la région du Grand Casablanca, puis de la région de Chaouia-Ouardigha-Abda Doukkala. En 2016,  la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) avait interpellé 8.593 personnes, dont 1.177 mineurs, 2.492 femmes et 415 ressortissants étrangers, dans le cadre de la lutte contre la mendicité.

Devenue un véritable fléau social, la mendicité ne cesse de s’étendre, pour s’implanter dans tout le paysage marocain. Les efforts du Samu social n’ont pas permis d’en venir à bout, à cause de l’échec des politiques sociales des gouvernements successifs. Voltaire avait dit dans une citation que «tout pays où la mendicité devient profession est mal gouverné» (Le dictionnaire philosophique, 1764). Enfin, rappelons ce Hadith plein de sens du Prophète Sidna Mohammed (SAAWS):  « اليد العليا خير من اليد السفلى »  «La main du dessus vaut mieux que celle du dessous».

 

 

 

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