Algérie, avions F16, Golan… Tout nous ramène au Sahara !

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Quel est donc le lien entre ce qui se passe aujourd’hui en Algérie, la commande passée par le Maroc pour l’acquisition de 25 avions de combat F16, la décision du Président américain Donald Trump de reconnaître à Israël une souveraineté sur le Golan et… Le Sahara ?Non, il ne s’agit ni de focalisation obsessionnelle, ni de raccourcis faciles, ni de mélanges des genres ! Il s’agit juste d’amères conclusions tirées de ce que nous observons dans l’actualité de ces derniers jours…L’Algérie, d’abord, où l’incroyable libération du peuple –et notamment de sa jeunesse- tient en haleine les observateurs du monde entier, depuis plus d’un mois. Les épisodes s’enchaînent dans ce pays voisin et l’Histoire s’y accélère. La contestation a commencé avec une seule revendication: non à un 5ème mandat pour un Président immobilisé par un grave AVC (accident vasculaire cérébral) depuis 2013. Mais le régime politico-militaire qui tient l’Algérie sous sa chape de plomb n’a pas compris que les temps avaient changé. La contestation est alors allée crescendo, semaine après semaine… Et les revendications avec ! Finie la terreur sous laquelle a été maintenu le peuple, au prétexte d’un non-remake de la décennie noire 1992-2002. Inopérantes les interdictions de manifester dans ce pays et, notamment, à Alger la capitale. Brisés les carcans imposés par ceux qui se sont arrogés le droit de régner sur le pays et d’en piller les richesses, au nom de leur présumé combat pour l’indépendance, il y a plus d’un demi-siècle. Cela fait 5 semaines que le peuple algérien et la jeunesse algérienne, disent «Non» à tous les subterfuges utilisés par le pouvoir pour s’accrocher à ses privilèges. Il y a eu l’épisode d’un 5ème mandat qui ne durerait pas, puis d’un 4ème qui se prolongerait, puis d’une nouvelle République avec les mêmes… Et, enfin, cette semaine, il y a eu le coup de poignard du Général Gaïd Salah, à celui qui lui avait confié l’armée: son Président, Abdelaziz Bouteflika. Trahir pour se maintenir, est monnaie courante dans les luttes de pouvoir. Et Gaïd Salah n’en est pas à son coup d’essai. Son ex-patron, le Général Médiène (ou Toufik) en a déjà fait les frais… Quel lien entre tout ceci et le Sahara ? Elémentaire ! Ce même pouvoir d’Alger a fait du conflit du Sahara sa principale arme pour garder les rênes du pays, en entretenant, à la fois, une constante haine à l’égard du voisin marocain et une prétendue menace qui en viendrait. Il en a également fait sa principale activité diplomatique depuis plus de 40 ans, abritant, armant et représentant les séparatistes du Polisario, tout au long de ces années. Il est donc évident que les évènements que connaît l’Algérie, aujourd’hui, renvoient au dossier du Sahara, du fait de l’impact direct que l’issue de ces évènements aura sur le conflit. Cela, sans pour autant se faire de grandes illusions ; que l’actuel régime soit radicalement dégommé, ou qu’il arrive à garder quelques-uns des siens au pouvoir. Il faudra certainement du temps avant que le Maroc et l’Algérie n’enterrent leurs antagonismes pour construire le Maghreb, comme l’ont fait avant eux la France et l’Allemagne, pour construire l’Europe…En attendant, ces antagonismes que l’actuel régime algérien entretient «scrupuleusement» (en pleine crise dans son pays, le vice-1er ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Laamamra, court les capitales pour parler du Sahara, représenter le Polisario et défendre la cause séparatiste), poussent à des extrêmes que l’on ne peut que déplorer. Notamment l’armement des deux voisins.Selon tous les rapports, l’Algérie est le pays le plus armé du continent. Les recettes des hydrocarbures lui auront permis de prendre cet avantage. Le Maroc –qui n’a pas de recettes d’hydrocarbures, mais qui se voit imposer cette course à l’armement- arrive à ne pas être en reste. Ce qui fait le bonheur des fournisseurs, personne n’est dupe. Mais à la guerre, comme à la guerre ! D’où, la commande marocaine auprès des USA pour l’achat de 25 avions de combat F16 neufs et la mise à niveau des 23 autres que le Maroc a déjà. Une facture de 4,8 milliards de dollars ! Les dépenses astronomiques pour l’armement des deux pays voisins n’auraient pas été nécessaires si le régime d’Alger n’avait pas entretenu ce conflit artificiel du Sahara !Un conflit bel et bien artificiel, dont toutes les grandes puissances savent qu’il n’a pas lieu d’être et que le Sahara appartient et a toujours appartenu au Maroc, en dépit de son occupation par l’Espagne pendant une certaine période de l’Histoire. Toutes les grandes puissances savent aussi que c’est le Maroc qui a constamment réclamé ce territoire, y compris devant l’ONU, dès les années 50 et que c’est encore le Maroc qui a inscrit la décolonisation du Sahara devant la 4ème Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies, en 1963, alors même que le Polisario n’existait pas. Créé par Alger, à partir d’un groupe de séparatistes, il a été transformé en république réclamant un territoire pour créer un 6ème Etat au Maghreb et permettre un couloir vers l’Atlantique à l’Algérie.Mais le Maroc, qui a fait le choix de la légalité onusienne, se voit imposer tant et tant de procédures et d’années de contentieux, sans qu’aucune grande puissance ne prenne de décision… Or, voilà que le Président Trump décide d’un trait de plume d’accorder le Golan syrien à Israël, sans autre forme de procès ! Quand on compare tout le tremblement fait autour du dossier du Sahara –et la méticulosité avec laquelle l’administration Trump rédige les résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara- à la facilité avec laquelle a été signé le décret attribuant à Israël la souveraineté sur le Golan, on reste perplexe devant ces règles tacites du droit international !

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