Etude : Où en est-on avec la digitalisation de l’entreprise au Maroc

PH. Soufiane Benkhadra
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Le principal défi pour l’entreprise marocaine pour faire face au phénomène 4.0 demeure le défit humain. L’entreprise au Maroc est ainsi devenue, avant tout, un défi humain…

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C’est un premier point ressorti des débats ayant suivi une conférence organisée autour de  la transformation digitale au Maroc, au siège de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), par la Fédération du commerce et services (FCS).

L’objet principal de cette conférence était de présenter les résultats intermédiaires (fin décembre), d’une étude intitulée «Transformation digitale des TPME au Maroc».

Selon cette étude élaborée par le cabinet Officium et l’Observatoire Marocain des Pratiques de Management (l’OMPM), 67,5 % des personnes interrogées, dont des dirigeants d’entreprises, affirment qu’il s’agissait bien d’un défi humain. Puis, avec 56,30 %, le développement de nouvelles compétences et le développement de la capacité à innover
arrive en 2ème position.

Par ailleurs, l’étude fait savoir que pour 50,5 % des interviewés, la réingénierie des méthodes de travail et des procédés ainsi que la gestion de la cybersécurité, afin de protéger l’information sensible et le savoir-faire, viennent en tête des grands défis auxquels font face les entreprises marocaines.

On en est conscient, mais…
Après avoir relevé que l’écrasante majorité des entreprises interrogées, soit 82,4% (77% des TPME) déclarent avoir déjà connaissance du phénomène 4.0, l’étude énumère les gains et leviers de croissance, dont l’entreprise peut tirer profit en optant pour la digitalisation.

Reda Taleb, CEO du Cabinet Officium, a relevé qu’en effet, 71% des interviewés évoquent une augmentation de l’efficience, 62,4 % estiment que cela favorisera l’innovation et 50,5 % déclarent que la digitalisation permettra un gain d’agilité des équipes.

D’après les conclusions de cette étude, une prise de conscience existe (le «Quoi») chez les entreprises quant à l’importance de la digitalisation, mais un manque de connaissance sur l’approche méthodologique subsiste (le «Comment»).

Taleb a fait savoir que l’étude relève qu’il n’y a pas de différences majeures de perception ni de maturité en ce qui concerne le phénomène 4.0 (taille, secteur, avancement,…), où s’entremêlent les défis relatifs aux outils (technologiques) et aux moyens (compétences, budgets,…).

L’étude réalisées auprès de 126 participants (12% des gérants, 10% responsables de services, 22%  responsables département, 55% directeur), a été basée sur 3 axes majeurs, à savoir la perception (qu’est ce que le phénomène 4.0 ?), les enjeux associés, et l’état des lieux sur la réalité du 4.0 dans l’entreprise marocaine.

Demain l’entreprise…
Par ailleurs, les participants à cette conférence-débat ont insisté sur le fait que «l’entreprise de demain sera digitale». Ce nouvel enjeu est capital voir vital pour l’avenir des entreprises marocaines.

Petites, moyennes et grandes, les entreprises sont aujourd’hui nombreuses, à avoir analysé la situation et mis en place les mesures nécessaires à leur transformation digitale, ont-ils fait observer, ajoutant, toutefois, qu’il n’est pas rare dans ces entreprises, notamment dans les TPME, de sentir de l’hésitation sur ce sujet, pour une question de coût mais également à cause d’un manque de ressources humaines qualifiées et d’une certaine réticence au changement.

L’entreprise doit s’assurer de répondre aux nouvelles habitudes de consommation qui voient le jour en matière de communication, de divertissement, de transport et de commerce. Ainsi et f ace à cette évolution irréversible, les entreprises n’ont d’autres choix que de s’adapter et d’opérer leur «transformation numérique», puisqu’il s’agit, essentiellement, d’un changement profond de la culture et de l’organisation de l’entreprise, ont-ils conclu.

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