Al Boraq: Icône du développement de la technologie de pointe du Royaume

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Le 15 novembre 2018, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné par le président Français Emmanuel Macron, procédait à l’inauguration de la 1ère Ligne Grande Vitesse, du Royaume et du continent. Une réalisation qui revêt une importance capitale sur plusieurs plans.

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En premier lieu, l’on citera la mobilité qui devient de plus en plus fluide sur un axe marqué, jusque-là par un temps considérable sur un trajet à fort potentiel économique notamment l’axe Casablanca-Kénitra-Tanger. Lequel axe deviendra plus accessible grâce au gain temps que permettra dorénavant «Al Boraq». Il y a également toute la métamorphose de tout l’environnement et du paysage que traverse la LGV.

Un ensemble de projets dont ceux, entourés par la Sollicitude Royale et qui ont été inaugurés par Sa Majesté le Roi, initiateur de ce grand chantier, à savoir la gare de Tanger, et la Gare de Rabat Agdal ainsi que celles de Casablanca «Voyageurs» et de Kénitra. Des infrastructures  modernes et ultra équipées pour être à la hauteur des services de la «Grande vitesse», première expérience du genre sur le plan continental.

Par ailleurs, ce grand projet a également été accompagné par d’autres, tout aussi important quant à l’infrastructure et au réseau ferroviaire national qui connaît un mouvement de modernisation sans précédent.

Dans ce cadre, il a été procédé à la mise en service des gares d’Oujda et de Benguerir dans le cadre de la mise à niveau de l’axe Marrakech-Casa-Fès avec un nouveau produit dont l’annonce devra être faite lors d’un point de presse prévu jeudi 22 novembre, à bord d un train sur la relation casa/Marrakech. Lequel produit répondra, selon l’ONCF, au même concept de voyage qu’«Al Boraq». Ce dernier, dans le sillage duquel, ce produit est rendu possible grâce notamment au doublement complet de la voie entre Casablanca et Marrakech et le triplement de la voie entre Kénitra et Casablanca.

Et une mise en service commerciale avant fin novembre

L’ouverture des ventes «Al Boraq» prévue vendredi 23 novembre annonce la mise en service commerciale du Train à Grande Vitesse «Al Boraq» prévue avant la fin du mois de novembre courant. C’est ce qu’a confirmé le directeur général de l’Office national des Chemins de Fer (ONCF), Mohamed Rabie Khlie. Et le DG d’annoncer que le voyage à bord d’«Al Boraq» sera gratuit durant les trois jours qui précédent sa mise en service commerciale (les 26, 27 et 28 novembre), et ce, afin de permettre aux différentes franges de la société de tester ce nouveau moyen de transport, vu l’affluence prévue des visiteurs, l’Office devra définir dans les jours qui viennent les modalités d’acquisition des billets gratuits et les conditions de leur obtention. Khlie a aussi fait savoir que la mise en service commerciale de l’ensemble des projets inaugurés par le Souverain est prévue avant la fin novembre.

Un méga-chantier 100% marocain

Vitrine par excellence d’une filière ferroviaire en plein essor, le méga-chantier de la Ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca se tourne vers la technologie de pointe sans pour autant négliger le défi de la sécurisation des voies, un chantier érigé en priorité dans les programmes de l’Office national des chemins de fer (ONCF), pour renforcer davantage la fluidité et la sécurité du réseau ferroviaire national. Ce constat est d’autant plus crucial que tout un programme de mise à niveau sécuritaire du transport ferroviaire a été initié sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI avec un investissement de 1,5 MMDH, pour l’émergence d’un Maroc plus sûr le long des voies ferrées. Si la sensibilisation des usagers reste toujours d’actualité, les efforts sont particulièrement focalisés sur le remplacement des passages à niveau prioritaires par des ouvrages d’art, l’équipement des passages à niveau existants par des Systèmes d’annonce et de fermeture automatique (SAFA).

On prévoit aussi la réalisation des clôtures pour les emprises ferroviaires et des passerelles pour piétons en accompagnement de ce programme de sécurisation et pour canaliser les usagers piétonniers vers les points de franchissement sécurisé. A ce jour, 189 passages à niveau ont été supprimés et remplacés par des ouvrages d’art, une action appréciable qui a grandement contribué à la fluidification du transport au niveau de ces passages. Force est de constater que le bilan de cette stratégie volontaire et ambitieuse de renforcement de la sécurisation des emprises ferroviaires est positif avec des retombées positives désormais perceptibles au regard de la diminution notable du nombre d’accidents tant au droit des PN qu’en pleine voie et ce, comme en attestent les différents résultats enregistrés courant la période 2011 – 2016.

Les chefs de train, les conducteurs, les chefs de sécurité, les aiguilleurs, les régulateurs du poste de commandement et les responsables de maintenance remplissent leurs fonctions selon des exigences sévères en matière de sécurité. Fort de ces acquis, l’ONCF adopte un nouveau programme pour la période 2016-2020 visant la poursuite de la sécurisation de la traversée des voies et intégrant un plan spécifique pour le renforcement de la sûreté au niveau des emprises ferroviaires. Force est justement de constater que la stratégie volontariste de sécurisation des emprises ferroviaires ne cesse de porter ses fruits avec des retombées positives désormais perceptibles.

En effet, le nombre d’accidents au passage à niveau est passé de 47 accidents en 2011, à seulement 6 en 2017. Du point de vue des usagers, les investissements en cours font bénéficier tout le Maroc de l’effet « gains en temps de parcours » grâce à des correspondances optimisées entre la LGV Al-Boraq et les trains modernisés desservant le Nord et le Sud du Royaume. Toujours au volet sécurité, une batterie de mesures ont pu être réalisées ces dernières années en matière de signalisation et d’amélioration des infrastructures, de contrôle de vitesse, de centralisation des commandes et d’automatisation des aiguillages au niveau des gares. Des actions qui accompagnent la tendance internationale à installer des dispositifs automatisés pour éviter les erreurs humaines.

Au nom de la sûreté, l’ONCF a opté pour une stratégie qui a pour objectif de sécuriser davantage les sites et les trains, et de lutter contre les actes de malveillance. Une équipe de sûreté préventive est prévue au sein d’un Poste de commandement national sûreté, chargée de gérer les actes liés à la malveillance en temps réel et de coordonner l’intervention des services de sûreté et de la police ferroviaire. Toutes ces actions laissent grande ouverte la voie pour une nouvelle ère des chemins de fer avec comme mots d’ordre la prévention des risques d’accident et la mobilité durable telle que portée par le projet structurant Al Boraq.

Pour Mohamed Rabie Khlie Al Boraq, la Ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca est un projet du 21ème siècle conçu par les Marocains et pour tous les Marocains, qui n’a pas été réalisé au détriment de la ligne conventionnelle. C’est un projet colossal, dont la partie génie civil, qui constitue l’essentiel d’une ligne à grande vitesse, a été réalisée à hauteur de 90% par des entreprises marocaines, ce qui a permis de s’approprier plus de 70% de valeur de cette ligne, a affirmé Khlie.
Pour cette réalisation, réussie grâce à l’accompagnement technique de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), «nous avons décidé que la maîtrise d’ouvrage soit assurée par l’ONCF, avec une assistance de la maitrise d’ouvrage», a précisé le DG, assurant qu’aujourd’hui l’Office dispose de l’expertise requise pour l’extension de la LGV dans l’avenir. «On aura beaucoup moins d’assistance au niveau de la maitrise d’expertise que cette première ligne».
Dans ce sens, Khlie s’est réjoui de la courte durée de réalisation de la LGV. Au moment qu’un projet similaire nécessite, selon les normes internationales, européennes surtout, un minimum de 15 ans, la LGV marocaine a été réalisé en seulement sept ans. «On est dans la meilleure fourchette au niveau international, à l’exception de la Chine», a encore précisé le DG de l’ONCF.

Et des tarifs à la portée de tous
Autre exploit, le Maroc, 18ème  pays à intégrer le club international de la grande vitesse, a réalisé des essais à 357 km/h, soit le 9ème  record international. Par ailleurs et si  «Al Boraq» a été conçu par les Marocains, il a également été réalisé pour les Marocains, quelle que soient leurs bouses, a affirmé  Khlie. En effet, l’ONCF a opté pour une tarification variable et flexible qui prend en considération toutes les franges de la société.
Les prix pratiqués pour la LGV oscilleront ainsi entre 149 DH, pour un trajet Tanger-Casablanca en 2ème  classe hors pointe, à 364 DH pour un siège en 1ère  classe à l’heure de grande affluence. De 115 à 281DH  pour Tanger-Rabat, et 93 à 244 DH pour le tronçon Tanger-Kénitra.
La grille tarifaire prévoit également des tarifs promotionnels allant de 99 à 149 DH (Tanger-Casa). Les enfants de moins de 4 ans voyagent gratuitement, alors que pour les enfants de moins de 15 ans, les tarifs ont été fixés à 50 DH pour la 2ème  classe et 80 pour la première, quel que soit le trajet.
L’ONCF a également pensé aux autres catégories de la société, établissant des prix spécifiques pour les jeunes de 16 à 26 ans (-15%), les étudiants (-30% en 2ème classe) et les séniors de plus de 60 ans (-15%). On a également prévu des billets avantageux ou réduits pour les professionnels et les groupes.
C’est donc «un train qui n’a pas été fait pour les riches ou destinés à une clientèle étrangère. Il s’agit bel et bien d’un train fait par les Marocains, pour les Marocains», a fait remarqué Khlie.
Dès sa mise en service, la LGV prévoit 26 trains au démarrage (13 de chaque côté), avec une grille d’horaires assez étoffée avec un premier départ à 6h00 de Casablanca (5h55 de Tanger), et un train chaque deux heures jusqu’à 21h00 (20h55 de Tanger).

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