L’équipe nationale marocaine de football quitte officiellement la compétition à l’issue de son match face au Portugal soldé par le maigre score de un but à zéro…
Maigre score certes, mais lourde défaite quand même. Lourde de sens et lourde au vu des millions de supporters qui auraient soutenu le onze national jusqu’au bout. Surtout lors de cette rencontre qui était celle de la dernière chance.
Maigre score, car le match s’est, tout compte fait, avéré à la portée des marocains qui ont livré une bataille sans complexe sachant qu’ils avaient en face une équipe qui est championne d’Europe et qui compte à son effectif le plus prestigieux joueur du monde à l’heure actuelle: Cristiano Ronaldo. Ce même Ronaldo qui, en dehors de son but «ravageur» à la 4ème minute de jeu, s’est trouvé inefficace devant la vigilance d’un Mehdi Benatia sous son grand jour, un M’bark Boussoufa ou encore un Noureddine Amrabet qui a fait un match dont il mérite incontestablement d’être «l’homme» voire la vedette.
Pour le public marocain et en dépit du résultat ou de la performance des joueurs Munir El Mhamdi, goalkeeper qui a sauvé ses filets lors des «rares» occasions créées par les Portugais, Nabil Dirar, Manuel da Costa et Achraf Hakimi, piliers de la ligne de défense nationale, ou encore Karim El Ahmadi remplacé par Fayçal Fajr, Hakim Ziyach, la révélation du match à côté de Younès Belhanda, performant qu’a remplacé Mehdi Carcela et Khalid Boutaib aussi remplacé par Ayoub El Kaabi, ce match est la preuve que l’équipe nationale marocaine est aujourd’hui une équipe qui ne démérite pas et qui aura son mot à dire notamment dans des compétitions continentales.
Juste pour rappel, le contrat conclut avec Hervé Renard qui lui aussi fait sa première Coupe du Monde avec le Onze Marocain, stipulait d’atteindre le second tour de la CAN et de remporter celle de 2019. En CAN, cette même équipe n’est sortie de la compétition que tard, lors de la phase des demies-finales… Et, grande surprise alors, Renard qualifie cette sélection à la Coupe du Monde…
La chance qui y est pour beaucoup dans le foot aussi a fait que le Maroc tombe dans un des plus difficiles groupes qui soient avec un champion du monde l’Espagne et un champion d’Europe le Portugal et un vrai inconnu l’Iran! Face à ce dernier, le Maroc partait favori mais… La chance et la «malencontreuse» tête de Bouhaddouz en ont décidé autrement!
Face à cette sélection Portugaise, il faut aussi dire que les Lions de l’Atlas ont dominé avec 56% de possession de balle, plus de tirs cadrés et plus d’actions que les amis de Ronaldo mais, ce sont pourtant ces derniers qui ont gagné grâce à beaucoup de simulations et aussi grâce à un «arbitrage» de l’Américain Mark Geiger dont le moins qu’on puisse dire est qu’il était beaucoup plus proche de l’«arbitraire»…
Quoiqu’il en soit, les hommes de Renard ont livré bataille avec courage et bravoure et voulaient à tout prix faire honneur aux couleurs nationales et offrir la joie au large public marocain qui les suit et croit en eux, ils n’ont peut-être pas tout réussi, mais au moins, il faut leur reconnaître cette tentative, d’avoir hissé le foot marocain à un haut niveau et placé cette sélection parmi les 36 meilleures du monde. S’ils sortent aujourd’hui de la compétition, c’est qu’ils ont accompli une mission restée impossible pendant 20 ans, pour le foot marocain et c’est déjà ça en attendant des jours meilleurs. Il faut dire quand même et quel que soit le résultat du dernier match face à l’Espagne, qu’on s’en sortira la tête haute, puisque lors des deux précédents matchs les Lions de l’Atlas ont sorti du grand foot et ont été performants et hormis les buts encaissés, ils n’ont pas vraiment perdu, au contraire ils ont gagné et à travers eux le foot national, en notoriété en performance et en réputation à l’international puisqu’au-delà des rêves et des espoirs, il faut reconnaître qu’il n’était pas facile de tenir tête au Portugal qui a neutralisé et presque tenu en échec l’Espagne, champion du monde. On sort de la compétition, mais la tête haute et bien convaincu que le foot marocain, grâce à cette équipe, grâce au Lions a dit son mot sur la scène du foot international et ce n’est certainement pas le dernier mot.
Hamid Dades
