Présidence de la CGEM : Ce sera Mezouar contre Marrakchi!

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Lors de son dernier Conseil d’Administration tenu à Casablanca, sous la présidence de Miriem Bensalah-Chaqroun, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a statué, entre autres, sur les candidatures aux Postes de Président et Vice-Président Général de la CGEM.

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Ainsi, après avoir pris connaissance du rapport et des recommandations du comité de suivi électoral, institué selon l’article 7.2 du Règlement intérieur de la Confédération, le Conseil d’administration a décidé de valider les candidatures jugées comme étant complètes et répondant à toutes les conditions d’éligibilité prévues par les Statuts et le Règlement intérieur de la CGEM, des binômes composés de Hakim Marrakchi et Assia Aiouch Benhida, candidats respectivement aux postes de Président et Vice-Président Général; et de Salaheddine Mezouar et Faïçal Mekouar, également candidats respectivement aux postes de Président et Vice-Président Général.

Le dossier de candidature du troisième binôme en lice, constitué par Khalid Dahami et Narjiss Loudiyi, n’a cependant pas été retenu en raison de la non-conformité à l’une des conditions d’éligibilité, prévues par les Statuts et le Règlement intérieur de la CGEM.

Par ailleurs, le Conseil d’administration de la CGEM a pris acte de la démission de Faïçal Mekouar et de Hakim Marrakchi, de leurs postes respectifs de Vice-Président Général et Vice-Président, en raison de leurs candidatures aux élections de la CGEM. Conformément à l’article 22 des Statuts, le Conseil a décidé de nommer Salaheddine Kadmiri au poste de Vice-Président Général de la CGEM, en remplacement de Faïçal Mekouar, pour le mandat qui s’achèvera avec la tenue de l’Assemblée Générale Ordinaire et Elective, le 22 mai 2018.

A vos voix !

Ouverte mardi 17 avril 2018, la campagne électorale des deux binômes retenus s’annonce bien corsée. Cela fait bien des années que les élections à la CGEM étaient surtout marquées par un caractère de consensus, voire de concession. Cette année, la course Marrakchi contre Mezouar sera rude tant elle ouvre déjà le champ aux pronostics et prévisions, avec une partie qui donne d’emblée Mezouar «grand vainqueur» et une autre qui opte pour Marrakchi, considéré comme «enfant de la maison».

Hakim Marrakchi, 55 ans, est diplômé de l’ESSEC et titulaire d’une maîtrise en mathématiques appliquées. Il débute sa carrière dans la banque à Londres, puis assure la direction financière d’une entreprise de distribution pétrolière et la direction générale de Maghreb Industries qui exploite les marques Flash et Freegum au Maroc et exporte ses chewing gum en Europe et aux USA.

Marrakchi a été vice-président de la CGEM de 2009 à 2012 et préside actuellement la plate-forme de l’international de la CGEM. Il a été décoré par SM le Roi Mohammed VI du Ouissam du Mérite national, lors des premières Assises de l’industrie en 2010.

En face, Marrakchi a un adversaire de taille. Salaheddine Mezouar qui est titulaire d’un DEA, d’un master en sciences économiques et d’un diplôme du cycle supérieur de gestion, ainsi que d’un diplôme supérieur pour dirigeants de l’INSEAD à Fontainebleau (France).

Au début des années 1980, il occupe les postes de responsable administratif et de financier au sein des Régies d’Eau et d’Électricité de Rabat et de Tanger, puis de directeur administratif et financier d’une société franco-tunisienne des travaux d’électricité, plomberie, froid et maintenance, basée à Tunis.

Il a également été chargé de mission à l’Office d’exploitation des ports (ODEP) de 1986 à 1991, avant d’intégrer un groupe spécialisé dans la fabrication du tissu. En 2002, il est élu président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’Habillement (AMITH). Ce dernier a également été président de la Fédération textile et cuir au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

En juin 2004, il est nommé ministre de l’Industrie, du Commerce et de la mise à niveau de l’Economie dans le gouvernement Jettou II. Le 15 octobre 2007, il est nommé ministre de l’Economie et des Finances dans le gouvernement Abbas El Fassi. En octobre 2013, il est nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, dans le cadre de la formation du deuxième gouvernement Benkirane…

En 2016, il est nommé président de la COP22. Longtemps absent du monde des affaires et de l’entreprise, Mezouar a repris du service, fin 2017, en qualité de gérant au sein CTC Maroc (Conseils pour Textile et Chimie Maroc), ce qui lui a permis d’être  éligible à la présidence de la confédération patronale.

La course est lancée. Qui de Mezouar ou de Marrakchi succèdera à Miriem Bensalah? La réponse sera connue donc le 22 mai prochain. En attendant, il y a lieu de dire que, lors de son passage, la présidente sortante a mis la barre trop haut, ce qui augure d’un mandat, loin de tout repos pour le président élu… Une affaire à suivre…

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