France: près d’un mariage sur deux se termine… en divorce. Vie commune compliquée, infidélités ou alors caractères incompatibles, les motifs qui poussent à rompre le mariage sont souvent identifiables. Mais voyons le divorce sous un tout autre angle. Celui de l’enfance, en particulier, le nombre de frères et de sœurs.
Si cette dimension peut a priori sembler hors de propos dans les origines d’un divorce, avoir vécu dans une famille nombreuse jouerait au contraire un rôle important pour se protéger d’une éventuelle séparation. Un constat effectué par une équipe de chercheurs et de sociologues américains.
«Famille nombreuse, famille heureuse», a-t-on toujours dit. Même dans la misère, on se soutient et on se serre les coudes. D’après cette étude, plus la fratrie est nombreuse, plus le risque de divorce est réduit. Les chercheurs sont formels… et précis: chaque frère ou sœur supplémentaire réduirait le risque de rupture de 2%.
Les chercheurs ont pu vérifier cette hypothèse à travers plusieurs générations. En témoignent ces 55.000 entretiens menés avec des adultes, entre 1972 et 2016, qui ont permis de réaliser cette étude.
Conséquence d’une enfance passée au sein d’une famille nombreuse, certains adultes ont appris à vivre plus facilement avec les autres. Plus de frères et sœurs se traduit donc par davantage d’expériences dans ses relations. Manifestement, cela semble aider les personnes issues de familles nombreuses dans leur vie d’adulte avec leur conjoint… On attire, toutefois, l’attention sur un effet de seuil! Les conclusions de l’étude indiquent que ce n’est qu’à partir de 3 frères et sœurs que l’effet se ressent.
En fait, les chercheurs ont pris en compte de nombreux facteurs qui dépendent de la structure familiale. Car, c’est plutôt le fait d’avoir une famille nombreuse ou réduite qui compte, plutôt que le nombre de frères et sœurs, pour réduire le risque de divorce.