Coupe du Monde 2026 : A 3 contre 1, que choisira le football mondial?

- Publicité -

La situation fait d’emblée peur! Le Maroc se porte candidat à l’organisation de la Coupe du Monde du football 2026, face à un trio redoutable, dit-on, composé des Etats-Unis, du Canada et du Mexique…

- Publicité -

Les yeux sont désormais fixés sur le calendrier, en attendant la date fatidique du 13 juin, juste à la veille de l’ouverture de la Coupe du monde en Russie, où la FIFA désignera l’hôte du Mondial 2026…

La FIFA désigne certes, mais rien n’est plus comme avant. Déjà, ça sera la première édition de l’histoire de cette coupe qui se déroulera avec 48 équipes. De plus, ce n’est plus le «gouvernement» de la FIFA qui choisit le pays hôte du Mondial, mais les 211 Fédérations nationales membres de l’instance.

Le vote du congrès, à Moscou, devient dès lors capital pour les diplomates du ballon rond, qui devront départager deux candidatures que tout oppose: le trio Etats-Unis, Mexique et Canada fait déjà figure de favori, aux yeux de beaucoup, face au Maroc qui, au bout de quatre précédentes tentatives (1994, 1998, 2006 et 2010), n’arrive pas encore à réaliser ce rêve, aujourd’hui animé par le fait d’être le deuxième pays africain à réussir le pari d’accueillir une Coupe du monde, après l’Afrique du Sud (en 2010).

Le Maroc, qui a échoué là où ses concurrents actuels (notamment le Mexique et les USA) ont déjà gagné et qui a été, à quatre reprises, battu lors des scrutins d’attribution des Mondiaux, attend fermement, cette fois, une bonne nouvelle car, convaincu de la solidité de son dossier, croit pouvoir convaincre la «task force d’évaluation» qui examinera les deux dossiers, puis transmettra ses évaluations au conseil de la FIFA, lequel validera ou pas les candidatures.

Pourquoi faut-il gagner?

Pourquoi aujourd’hui est-il nécessaire de tout faire pour remporter cette course?

Pour les Etats-Unis, le scrutin pour le Mondial 2026 a plutôt des airs de revanche. La défaite lors du vote de 2010 face au Qatar (par 14 voix contre 8), n’a pas encore été digérée… Cette triple organisation, devra, d’autre part, faciliter l’organisation d’un tournoi élargi avec 48 équipes qui disputeront 80 matchs et la FIFA qui table sur une hausse du chiffre d’affaires de 600 millions d’euros, grâce à ce format élargi.

La collaboration permettra aussi de respecter les nouvelles exigences de ce nouveau format et puis, héritage d’autres expériences passées, les concurrents disposent d’infrastructures déjà en place. L’Amérique du Nord abrite les stades les plus grands, les plus écologiques et les plus technologiquement avancés du monde… 

Oui, mais du temps de l’ancien président de la FIFA, Sepp Blatter, la candidature commune était plutôt vue comme un handicap. Ce qui donne un léger avantage au dossier marocain, compte tenu de la très difficile organisation conjointe du Mondial 2002 par la Corée du Sud et le Japon…

D’autre part, compte tenu de plusieurs paramètres géographiques, une bonne partie des Fédérations européennes sont plutôt pour la candidature marocaine, (voulue être celle de l’Afrique), qui sera par conséquent soutenue par la CAF.

Défendant la cause marocaine, Moulay Hafid Elalamy, président du comité de candidature avait bien souligné que le Maroc est «un pays à taille humaine, une heure de vol sépare les stades les plus éloignés, il n’y a qu’un seul fuseau horaire pour tout le territoire et nous disposons d’une excellente connectivité autoroutière et aéroportuaire». Côté infrastructure, Elalamy a noté que «le plan de stades intègre cinq enceintes existantes qui seront mises à niveau, ainsi que trois stades ultramodernes en projet, comme le Grand Stade de Casablanca avec ses 93.000 places». Pour ce qui est des six stades supplémentaires requis par la FIFA, le Maroc a opté pour le «concept révolutionnaire de stade modulaire», dont la taille peut être réduite après la compétition. La seule Coupe du monde de l’histoire sur le Continent a laissé en héritage à l’Afrique du Sud des enceintes trop grandes et dont les coûts d’entretien dépassent largement les recettes.

Au-delà de cela, la réussite, outre son aspect continental, a beaucoup d’avantages. Elle donnera d’abord un bon coup d’accélérateur pour le Maroc et son élan de développement, aussi bien sur le plan du financement des projets qu’à l’emploi ou encore aux infrastructures. On parle déjà de 21 hôpitaux, aux normes internationales, en plus des hôtels, routes…

Ensuite, du point de vue de l’image du pays, elle sera autrement perçue, surtout si l’on gagne le pari de réussir un événement sportif planétaire et qui se passe dans les meilleures conditions de sécurité, d’ordre et de partage. L’image qui sera alors mise en avant ne pourra être autre que celle de ce pays à la pointe de la modernité et du développement qui n’a cependant pas perdu son authenticité et ses spécificités…

Enfin, il y a le volet important des finances et il faut, là, réfléchir en termes de recettes, compte tenu de ce que l’événement engendrera comme gain.

Mais au-delà…

Certes le fait de gagner ce pari ne peut être que bénéfique. Mais au-delà, il est certaines craintes et pas négligeables, en tout cas, qui font que ceux qui sont sceptiques aujourd’hui, ne le sont pas par manque de patriotisme ou par une envie de dénigrer juste pour le faire, mais qu’il faut être vigilant et ne pas laisser le rêve prendre le dessus sur la réalité des faits.

«Le 13 juin, c’est bien demain», dit-on pour réveiller les «trop» rêveurs et les inciter à se mettre au travail et sérieusement. Il faut déjà penser à la déception des Marocains (qui ont aujourd’hui foi en ce projet), si l’on ne parvient pas à tout faire à temps et si tout n’aille pas dans le sens voulu, face à une éventuelle «influence» de la puissance d’en-face et de ses deux alliés…

Si encore l’on ne parvient pas à opérer (en si peu de temps) un nécessaire léger changement des mentalités… Où si le volet sécuritaire échappe à la bienveillance des organisateurs… Lorsqu’on compare les flux de supporters étrangers, qui vont être sur place pour encourager les équipes de leurs pays, comptés en milliers, à des poignées de supporters locaux qui s’entretuent et font de gros dégâts à l’issue d’un Derby Casablancais, on voit qu’il y a vraiment de quoi s’inquiéter… Surtout que ces milliers d’invités ou de visiteurs débarqueront avec leurs cultures, leurs habitudes et leurs éducations qui sont toutes différentes des nôtres et rien n’assure que l’on saura faire preuve d’hospitalité ou de tolérance…

De plus, le Maroc, ce n’est pas seulement ces grandes villes qui vont abriter les matchs de la compétition. Du coup, tout le pays devra profiter des avantages et des bienfaits de cette organisation. Les sceptiques relèvent encore que tout est concentré sur les sites du Mondial quand, juste à côté, des régions entières sont laissées pour compte et ça aussi, c’est un point auquel il faut faire attention, pour que le Maroc, dans son intégralité, réussisse et vive cette Coupe du monde et en profite pleinement…

Sommes-nous vraiment prêts? Faut-il vraiment y croire? Qu’est-ce qui a vraiment changé pour en être aujourd’hui aussi sûr? Là, les sceptiques disent encore, il faut voir pour y croire et on verra le 13 juin. En attendant, croyons-y ne serait-ce que par soutien à ce rêve africain…

HD

- Publicité -

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here