C’est un spectacle impressionnant et juste inoubliable offert par une éclipse lunaire totale particulièrement rare par sa taille, proche, grosse, et « sanguine ». Visible d’une bonne partie du globe, elle est appelée « Super Lune bleue de sang ».
En effet, des milliers de personnes se sont rassemblées, en pleine nuit, en Californie pour voir la Lune disparaître, privée des rayons du soleil, avant de réapparaître teintée de rouge, d’où son nom de « lune de sang ».
Elle est aussi qualifiée de « bleue », car il s’agit de la deuxième pleine Lune en un mois, un nom qui fait référence à la rareté du phénomène (il ne survient en moyenne que tous les deux ans et demi) mais pas du tout à sa couleur.
Certains avaient attendu plus de cinq heures avec l’espoir de trouver une bonne place au coeur de l’observatoire Griffith de Los Angeles, qui a ouvert ses portes à 03H30 pour accueillir quelque 2.000 spectateurs.
L’éclipse a finalement débuté vers 3H45 (11H45GMT), une ombre noire commençant à grignoter la Lune blanche. Une heure plus tard, elle était plongée dans le noir puis, à mesure qu’elle se dévoilait de nouveau, des teintes cuivrées ont coloré sa surface.
Le spectacle devait pouvoir être admiré depuis l’Amérique du Nord, la Russie, l’Asie et l’océan Pacifique. La majeure partie de l’Europe, l’Afrique et l’Amérique du sud a en revanche été privée du show par la lumière du soleil.
A noter que la teinte rouge de la Lune, qui ne produit pas sa propre lumière, résulte d’un phénomène lumineux: les rayons du soleil qui traversent l’atmosphère terrestre sont « diffusés » (réfléchis, ndlr), à l’exception des rayons rouges.
Cette éclipse était tout particulièrement attendue car la lune présentait « trois spécificités à la fois », confirme l’Observatoire de Paris sur son site: non seulement « bleue » et « sanguine », elle était aussi « Super »! « Super », car l’astre est très proche de la Terre ce mercredi.
A rappeler que la dernière « Super Lune bleue de sang » s’était produite le 30 décembre 1982 et avait été visible en Europe, en Afrique et dans l’ouest de l’Asie. Pour l’Amérique du Nord, il faut remonter à 152 ans, au 31 mars 1866, selon les annales. Le prochain phénomène similaire est prévu le 31 janvier 2037