L’évaluation de la mise en œuvre des recommandations du rapport du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) sur la situation des prisons au Maroc a été au centre d’une journée d’étude organisée, mardi 31 octobre 2017 à Rabat, par le Conseil, en collaboration avec la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR).
Les participants à cette rencontre, organisée cinq ans après la publication du rapport, ont détaillé plusieurs axes, notamment « Les prisons marocaines, cinq ans après le rapport du CNDH », « Le cadre législatif et organisationnel: les changements et les constances », « Les droits fondamentaux des prisonniers : les acquis et les contraintes » et « Quel accompagnement de la société civile? ». Dans ce sens, le président du CNDH, Driss El Yazami a rappelé que le rapport élaboré en 2012 et intitulé « La crise des prisons, une responsabilité partagée : 100 recommandations pour protéger les droits des détenus », constitue le premier du genre élaboré par le Conseil dans sa nouvelle composition, estimant que malgré les réactions suscitées, le rapport n’a pas empêché tous les acteurs et intervenants à se pencher sur les moyens de mettre en œuvre ces recommandations. Il a également fait état d’un retard dans l’exécution des peines alternatives, appelant le législateur à hâter l’adoption du nouveau code pénal et à appliquer le décret du président du ministère public du 7 octobre 2017, dans lequel il insiste sur la diminution de la pression sur les prisons, afin qu’elles puissent jouer leur rôle de vecteur de qualification et de réintégration dans le tissu socio-économique.