La Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel à Salé a repris, lundi 8 mai 2017, l’examen du procès des accusés dans les événements du camp de Gdim Izik survenus en 2010, qui ont fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre et quatre parmi les civils. Lors de cette audience, la Cour a auditionné trois témoins à décharge, a indiqué le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat, Hassan Daki. Il a ajouté que la Cour a également exposé des objets saisis et des pièces à conviction devant les accusés. Daki a noté que cette audience a connu la présence des témoins cités dans la liste établie par le parquet, tandis que les autres témoins n’ont pas comparu malgré leur convocation, suite à quoi la Cour a accordé du temps à leurs avocats pour qu’ils comparaissent et a chargé la défense de convoquer l’accusé poursuivi en état de liberté qui n’a pas comparu à l’audience. Le procureur général du Roi a conclu que cette 13ème audience de ce procès s’est déroulée dans des conditions normales et dans le respect des droits de l’ensemble des parties et la garantie des conditions d’un procès équitable.
Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme, à la perpétuité contre les personnes impliquées dans cette affaire. Depuis son renvoi devant la Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel à Salé le 26 décembre 2016, le procès est suivi par plusieurs associations de défense des droits de l’homme, des ONG indépendantes nationales et internationales, des familles des victimes et des accusés, ainsi que par plusieurs médias nationaux et étrangers.