Pas moins de 15.226 sociétés, comptant 48.614 salariés, dont 93,5% de micro-entreprises, n’ont pas repris leurs déclarations auprès de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), à fin 2020.
Selon les données de la CNSS, rapportées par le rapport de l’Observatoire, une baisse de 48,3% du nombre des entreprises qui lui sont affiliées a été enregistrée à fin avril 2020, en glissement annuel, soit une chute de 35,3% des emplois déclarés qui représente environ 900.000 salariés. Suite à l’assouplissement des règles sanitaires décidé par les autorités, le nombre des actes d’affiliations à la CNSS s’est redressé, en juillet 2020, en retrouvant son niveau de la même période un an auparavant, pour l’ensemble des secteurs à l’exception de l’hébergement et de la restauration qui ont terminé l’année avec une baisse de 13,2%. Il en est de même des emplois déclarés, à fin août 2020, qui ont atteint selon ledit rapport, leur niveau de la même période de 2019, exceptés ceux des secteurs de l’hébergement et de la restauration, des activités de services administratifs et de soutien et de l’industrie manufacturière qui ont accusé des baisses respectives de 28,3%, 2,3% et 3,4%.
Des vulnérabilités structurelles
Tous secteurs confondus, ce sont 15.226 entreprises, comptant 48.614 salariés, dont 93,5% de micro-entreprises, qui n’ont pas repris leurs déclarations auprès de la CNSS à fin 2020, précise l’Observatoire Marocain de la TPME. Les TPME, en particulier les TPE, sont entrées dans la crise de la Covid-19 avec des marges de liquidité et de solvabilité limitées. En outre, précise le rapport, plus de 51% de cette catégorie d’entreprises exerçaient, en 2019, dans les branches parmi les plus affectées par cette crise, à savoir l’hébergement et la restauration, le commerce et les transports, ces branches ayant drainé près de 48% du total de leur chiffre d’affaires.
En mettant en exergue de nouveau les vulnérabilités structurelles de certains segments du tissu productif, les conclusions du rapport de l’Observatoire Marocain de la TPME, appellent à une accélération des réformes nécessaires à l’amélioration de sa compétitivité et pour le préparer à l’ère post-Covid-19, marquée principalement par des changements majeurs liés notamment à la transformation numérique et la relocalisation des productions, outre la reconfiguration des chaînes de valeurs.